Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, n'a pas intérêt à "s'approcher de la France", a déclaré jeudi Jean-Luc Mélenchon qui estime que le "fruit juteux" français pourrait être "le prochain sur la liste" après Chypre. "Il n'est pas question de s'offrir une bombe atomique pour se protéger contre les agressions militaires et de n'avoir aucune protection contre une agression du fric", a martelé le coprésident du Parti de gauche sur France Info.
Les dirigeants chypriotes se sont prononcés jeudi sur un plan alternatif destiné à empêcher une faillite de l'île après le rejet mardi soir par le Parlement d'un plan d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international prévoyant une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires. Les banques chypriotes sont fermées depuis le 16 mars de crainte de retraits massifs de fonds par les épargnants. "Si Chypre s'effondre, nous avons deux banques françaises qui sont prises jusqu'aux oreilles dans cette histoire-là : la BNP et la Société générale", a affirmé Jean-Luc Mélenchon.