Il ne s'agit pas d'une "raffarinade". Dans un ouvrage autobiographique publié mercredi, Je marcherai toujours à l'affectif, Jean-Pierre Raffarin appelle Nicolas Sarkozy "ne pas se droitiser", selon les informations du buzz politique.
Malgré des "qualités cérébrales exceptionnelles", le président a "besoin d'avoir raison contre tous, de s'arc-bouter contre le monde" alors qu'"une présidentielle est aussi un rapport au peuple", écrit le vice-président du Sénat.
Sarkozy n'a pas le "bonheur d’écouter"
L'ancien Premier ministre, aujourd'hui ténor de l'UMP, compare même Nicolas Sarkozy à un autre président : Valéry Giscard d'Estaing. "VGE et Sarkozy sont de grands séducteurs. Mais ils n'aiment pas vraiment s'attarder auprès des gens. Ils vont trop vite (...) Leur singularité est souvent supériorité. Difficile à vivre", écrit-il dans un chapitre intitulé Pourquoi Giscard a été battu en 81.
"Le problème de Nicolas Sarkozy, ce n'est pas quand il parle mais quand il écoute. On ne sent pas son bonheur d'écouter", déplore également Jean-Pierre Raffarin dans cet ouvrage racontant le parcours de ce Poitevin aux "origines paysannes.
Fillon et son "cerveau solitaire"
L'actuel chef de l'Etat n'est pas le seul homme politique à être croqués sans concession. François Mitterrand, François Fillon, Dominique de Villepin, Jean-François Copé et Jean-Louis Borloo font partie de cette galerie de portraits.
L'actuel Premier ministre n'est pas épargné. François Fillon "n'a pas la grosse tête mais a le cerveau solitaire", écrit Jean-Pierre Raffarin. Il "gère bien les situations qu'il n'a pas créées, ce bon surfeur sait prendre les vagues des autres".
Jean-François Copé est à l'inverse porté aux nues. Le secrétaire général de l'UMP est dit-il "clair dans l'expression, sain dans l'affection, vaillant dans l'agression contre l'ennemi". Quant au président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, il "conjugue une intelligence très aiguë et une générosité très large".