L'INFO. Le 19 février dernier, Nicolas Sarkozy avait accepté de répondre aux questions des auditeurs d'Europe 1. Mathieu, 45 ans, gérant de société à Levallois-Perret, déçu du sarkozysme, lui avait alors expliqué pourquoi il votait désormais pour le Front national. Et après son passage sur notre antenne, le président de l'UMP lui avait alors proposé de le rencontrer au siège de son parti. Les deux hommes se sont vus lundi soir. Et Mathieu a raconté cette entrevue à Europe 1, mardi matin.
"J'ai apprécié son accueil". "On était en tête-à-tête et pendant 30 minutes, on a échangé et conversé sur différents sujets. Je n'étais pas venu pour lui dire des amabilités et c'est pour cela que j'ai apprécié son accueil car ce n'était pas forcément très agréable pour lui de m'entendre dire que j'avais nourri beaucoup d'espoirs en son élection et que j'ai été beaucoup déçu par la suite", a expliqué le gérant de société.
Si la discussion était à bâton rompus, Matthieu a quand même souhaité l'orienter sur un sujet qui lui "tient à cœur : la régulation de l'immigration et la politique sécuritaire. Le président a contre-argumenté en m'expliquant qu'il avait eu quelques bonnes statistiques mais qu'il n'avait peut être pas pu faire tout ce qu'il avait souhaité."
"Je ne suis pas une girouette !" Un échange courtois, donc. Mais Mathieu a-t-il été convaincu par les arguments de Nicolas Sarkozy ? "Ce n'est pas 30 minutes de conversation qui vont me retourner. J'ai conscience qu'un citoyen lambda, comme moi, reçu par un ancien chef de l'Etat, c'est un grand privilège. Mais de là à changer mon vote, non. Je ne suis pas une girouette !"
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