L’INFO. Ils ont tous les deux des origines catalanes, mais ça s’arrête là. Jeudi, Corinne Valls a pris son téléphone pour alerter Manuel Valls sur les graves problèmes de drogue qu’elle rencontre à Romainville, dont elle est maire. Réponse du ministre de l’Intérieur : "je viens". En présence de Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale mais aussi député de Seine-Saint-Denis, le premier flic de France, sans micros ni caméras, a "visité" les halls d’immeubles.
"On va régler le problème". L’édile n’en peut plus. "Les dealers, souvent mineurs, fument, s'installent, font leur petit commerce. (…) Rien ne bouge, il y a bien une loi contre les occupations de halls d'immeubles mais c'est inapplicable, ils vont ailleurs", a-t-elle raconté au ministre. "Notre rôle est de s'entendre et de faire reculer cette insécurité. Ensemble. Comptez sur moi, nous passons un contrat, on va régler le problème", lui a répondu le ministre de l’Intérieur.
"On en a marre". Lors de cette visite éclair, Manuel Valls a également écouté les doléances des habitants, appuyés par Claude Bartolone, pour qui "c'est important la sécurité". Une locataire raconte par exemple avoir été menacée par un homme armé dans un ascenseur. "Je sais pas pourquoi, peut-être un regard qui ne lui a pas plu", se demande-t-elle. "On en a marre, cela fait 42 ans que je vis ici, on paye nos loyers, on a envie que ça change, il faut que ça bouge!", supplie une autre. "Il n'y a rien de pire que de se sentir seuls", a répondu Manuel Valls à une poignée de locataires constitués en association. Et avant de partir, il a laissé ses consignes à son cabinet et au Préfet.
ANALYSE - Immigration : l’exercice d’équilibriste de Valls
L'INFO - Valls dénonce une hausse "factice" des expulsions de 2006 a 2011