L'UMP pressée d'en découdre avec le PS. Le secrétaire général du parti, Jean-François Copé et le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, ont estimé samedi à Saint-Emilion, en Gironde que les socialistes avaient désormais "mangé leur pain blanc" et que le temps de la "contre-offensive" avait sonné.
Juppé promet une "indigestion" au PS
"Je pense que les socialistes vont se mordre les doigts" (…). Ils ont phagocyté l'espace médiatique avant le premier tour de la primaire dans des conditions absolument extravagantes", a estimé Alain Juppé lors d'un point presse, tenu au côté de Jean-François Copé en marge de la fête de l'UMP Gironde. "On va les aider à avoir une indigestion de pain noir", a-t-il encore dit, jugeant qu'il fallait laisser Martine Aubry et François Hollande, les deux derniers candidats à la primaire PS qui s'achève dimanche, "se chapouiller entre eux".
Les deux hommes ont encore ironisé sur la "gauche sectaire" et la "gauche molle", "deux concepts que nous avons maintenant chevillés au corps" et qui vont "nous servir de marque de fabrique pour qualifier nos adversaires tout au long de cette campagne", a encore prévenu Jean-François Copé.
Une contre-attaque dès mardi
"J'ai une bonne nouvelle : à compter de (dimanche) soir, nous allons remonter à cheval !" après "cette interminable séquence de la primaire socialiste", a ensuite lancé le patron de l'UMP aux quelque 1.500 militants UMP girondins rassemblés sous un chapiteau lors d'un banquet républicain.
"On va maintenant lancer la contre-offensive" dès mardi, à l'occasion de la première des trois conventions de l'UMP, intitulée "Le projet socialiste à la loupe : le grand malentendu", a-t-il ajouté, estimant que le PS avait construit une "véritable imposture" au travers de la primaire".
Cette convention qui sera retransmise à la télévision, aura lieu entre 16h30et 19h au Pavillon Gabriel, à Paris. Elle visera à "décortiquer le projet du PS", "démonter, chiffres à l'appui, son caractère complètement décalé" par rapport à la situation de crise actuelle et "montrer aux Français qu'aucune des promesses faites par les socialistes n'est réalisable".