Revers. Lors d’un déplacement en Corrèze, Jacques Chirac a glissé à l’un de ses amis qu’il avait "beaucoup d’estime pour François Hollande" et, a-t-il ajouté, "je voterai pour lui, oui, certainement, sauf si Juppé se présente". Une phrase qu’il a démentie dès le lendemain, déplorant l’interprétation de ses propos. L’ancien chef de l’Etat a assuré qu'il s'agissait "d'humour corrézien entre républicains qui se connaissent de longue date".
Double faute. La phrase de Jacques Chirac sur François Hollande a fait réagir toute la classe politique. Pour le député UMP Eric Raoult, c’est une boutade. Et, a-t-il assuré : "faites confiance à Bernadette Chirac pour qu'au moment où ils iront voter, Chirac et Bernadette voteront ensemble pour Sarkozy".
Coach. A gauche, certains n’ont pas apprécié l’humour de Jacques Chirac, à l’image de Manuel Valls, candidat tout comme François Hollande à la primaire socialiste. Au sujet des propos de l’ancien chef d’Etat, le socialiste a estimé que "la France a besoin de changement (...) pas d'une France pépère, celle du bon président Queuille, qui sent bon la naphtaline".
Balle de break. Quant à Jean-Luc Mélenchon, du Parti de gauche, il a critiqué l'attitude de François Hollande face à la "blague corrézienne" de Jacques Chirac. "Il fallait marquer le point contre Sarkozy ! Sinon, à quoi ça sert que Chirac se décarcasse ?", s’est-il interrogé. Et ce, avant de préciser qu’il ne "croit pas que Chirac ait perdu la tête en disant vouloir voter Hollande".
Smash. Le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a violemment taclé François Hollande mercredi, à la suite d’une interview de l’ancien premier secrétaire du PS dans Libération qui estimait que le prochain président devra "être l'inverse de Nicolas Sarkozy". Pour le ministre, "on ne peut pas se permettre de jouer à pile ou face le destin de la France avec quelqu'un qui fait un numéro de claquettes sur une estrade, ce n'est pas ça le sujet".
Ace. La maire du 7e arrondissement parisien n’a pas hésité cette semaine à égratigner le Premier ministre François Fillon qui convoiterait la circonscription qu'elle convoite. "J'irai quoi qu'il arrive", a assuré Rachida Dati, avant d’ajouter : "il a été élu dans la Sarthe. Toute sa carrière a été bâtie sur un ancrage local qui lui a permis de devenir Premier ministre", a-t-elle insisté. Et de tancer : "mais on n'évince pas les gens au seul motif qu'il y a une personnalité qui est le Premier ministre ou parce qu'il en a marre du département d'où il vient", a-t-elle dit.