Jean-Yves Le Drian doit détailler jeudi les restructurations des armées, et notamment les suppressions de régiments et d'unités pour 2014, prévues dans le cadre de la Loi de programmation militaire et qui provoquent déjà la colère d'élus des territoires concernés. Présentée début août, la LPM prévoit notamment 23.500 suppressions de postes supplémentaires à la défense durant la période 2014-2019. Mais elle doit, selon le ministre, entraîner des fermetures "très peu nombreuses" de sites.
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Les chefs d'état-major des armées étaient chargés "d'informer et d'accompagner" les personnels et le ministre devait "dialoguer" lui-même avec les élus des territoires concernés, indiquait-on mercredi au ministère. Outre les fermetures de sites, casernes ou détachements techniques, les restructurations doivent s'accompagner de nombreux "mouvements d'unités", soulignait-on de même source.
Colère dans les villes touchées
Parmi les premières unités touchées, le 1er Régiment étranger de cavalerie (REC) quittera Orange (Vaucluse) avec ses 900 hommes pour Carpiagne (Bouches-du-Rhône), qui devrait perdre le 4e régiment de dragons. Sans attendre l'annonce officielle, le maire d'Orange, Jacques Bompard (Ligue du sud), a appelé élus et habitants à manifester samedi pour dénoncer le "peu d'attention apportée par ce gouvernement à la concertation".
Colère également du président communiste du Conseil général de l'Allier, Jean-Paul Dufrègne (PCF) qui dit avoir été informé mercredi matin de "la fermeture, en 2014 et 2015, de la base aérienne de Varennes sur Allier où travaillent 236 personnes (dont 98 civils)". "Je refuse une telle situation : l'Allier est déjà mutilé par toutes les fermetures d'entreprises de ces dernières années", écrit-il dans un communiqué.