Petites lunettes carrées sur le nez et costume classique, Pierre Laurent a officiellement pris dimanche les rênes du Parti communiste à l’issue du 35e congrès qui s'est tenu tout au long du week-end. Invité d’Europe 1 samedi, il a répété son leitmotiv : incarner une "nouvelle génération". Mais celui qui soufflera ses 53 ans bougies dans quelques jours n’est pas un perdreau de l’année en politique.
Un homme du sérail
Journaliste de profession, ancien directeur de la rédaction de L'Humanité, Pierre Laurent est considéré comme un homme du sérail. Présent au Conseil national du PCF depuis 2000, sa candidature au secrétariat général a été poussée par Marie-George Buffet, à la tête du parti depuis neuf ans. Dimanche, il a recueilli 80,7% des voix.
Mais Pierre Laurent est doublement un héritier. Son père, Paul Laurent, était lui-même un dirigeant du PCF jusque dans les années 90. Ses trois frères sont également encartés.
Une cure de rajeunissement ?
"Du rajeunissement, des nouvelles pratiques politiques et puis un parti tourné vers les enjeux du XXIe siècle" : c’est ce qu’a promis Pierre Laurent samedi matin. Pour les nouvelles technologies, on attendra. Si Pierre Laurent est bien présent sur Twitter, il n’a posté pour l’instant que 5 mini-messages.
Quelles sont les ambitions électorales de cet homme décrit comme "timide et peu charismatique" par L’Express ? Aux dernières régionales, Pierre Laurent, à la tête de la liste Front de Gauche en Ile-de-France, avait recueilli plus de 6% des voix. Pour la présidentielle de 2012, il ne s’est pas mis en avant, plaidant sur Europe 1 pour une "candidature de rassemblement qui soit issue du Front de gauche". Communiste ou non.