La proposition. Jean-François Copé, président de l'UMP, propose un débat "sérieux et objectif" au sein de l'UMP sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui soit conclu "avant la mi-octobre", dans une interview à paraître samedi dans les journaux du groupe Nice-Matin.
"Les conditions sont réunies". Sans prononcer lui-même les mots "droit d'inventaire", il demande que ce débat ne se "transforme" pas "en procès" contre Nicolas Sarkozy et François Fillon "qui ont ensemble gouverné la France pendant cinq ans". Deuxième règle: "Même si ce débat tire les enseignements du passé, il faut qu'il serve exclusivement l'avenir. C'est un point de départ incontournable pour retrouver la confiance des Français d'ici 2017", selon lui. Alors qu'on lui demande s'il est frileux quant à un droit d'inventaire réclamé cet été par plusieurs personnalités de l'UMP, M. Copé répond : "Au contraire! Je considère qu'aujourd'hui les conditions sont réunies pour faire un travail sérieux et objectif: l'UMP ayant désormais une équipe dirigeante définitivement confortée par le vote massif des militants au mois de juin dernier, elle est en ordre de marche pour un dialogue sincère et sans langue de bois avec les Français".
"Au plus tard mi-octobre". Le député-maire de Meaux "propose que ce débat ait lieu à l'UMP avec tous ceux qui le souhaitent et qu'il soit conclu au plus tard mi-octobre, afin de ne pas empiéter sur la campagne des municipales". "Nous devons pointer du doigt ce que nous n'avons pas osé faire et en tirer les conséquences. Mais nous dirons aussi aux Français : voilà ce que nous avions fait, les socialistes l'ont défait, regardez le résultat", ajoute-t-il. Hervé Mariton, Gérald Darmanin, Patrick Devedjian ou Laurent Wauquiez sont sortis du bois au coeur de l'été avec une préoccupation: dire haut et fort qu'il était temps de procéder à "l'inventaire" du précédent quinquennat pour mieux se préparer au prochain. François Fillon avait invité ses troupes à "méditer le passé", à La Grande Motte le 11 juillet.
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