Laurent Wauquiez a été entendu. Le ministre des Affaires européennes avait créé la polémique en mai dernier en dénonçant les dérives de l’assistanat et du RSA. Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, qui donnera le coup d’envoi de la convention de l’UMP mardi soir à Marcq-en-Baroeul, s’est prononcé en faveur du durcissement des conditions du RSA dans les colonnes de La voix du Nord.
"Nous voulons leur proposer, dans le cadre d'un contrat unique d'insertion, de travailler entre cinq et dix heures par semaine au service de la collectivité de résidence : la commune, l'intercommunalité, le département ou la région. Et en cas de refus, il pourrait y avoir une diminution progressive du RSA", a expliqué Jean-François Copé au quotidien.
Des activités "d'utilité sociale"
Il pourrait ainsi s’agir d’activités "d'utilité sociale, par exemple l'accompagnement de sorties d'école ou de personnes âgées, des projets environnementaux et civiques".
Ces heures seraient payées au Smic et viendraient s’ajouter au RSA. Mais ce dispositif ne serait appliqué qu’au cas par cas, en fonction des situations individuelles.
"Il y a des gens dont on sait qu'ils sont dans une situation de précarité extrême et de désespérance, qui ont des problèmes de santé, des troubles psychologiques. Ceux-là ont besoin d'un accompagnement et de solidarité". Ils seraient donc exemptés de cette obligation de travailler.
"Ça rendrait service aux collectivités concernées"
PourMarc-Philippe Daubresse, secrétaire adjoint de l'UMP, cette proposition impliquera davantage les collectivités sans pour autant les pénaliser financièrement.
"Ça s’insérerait dans la politique de contrat aidé de l’Etat. J’en ai parlé à Xavier Bertrand (le ministre du Travail ndlr) qui est d’accord pour qu’on aille plus loin là-dessus dans un partenariat Etat/département", précise le député UMP. "Ça serait cofinancé par l’Etat et le département. Ça rendrait service aux collectivités concernées et ça permettrait aux personnes qui sont le plus éloignées de l’emploi mais qui peuvent y aller d’avoir des sortes de sas d’immersion, d’insertion qui les conduisent vers l’emploi", poursuit Marc-Philippe Daubresse.
"On a connu la crise donc l’offre d’insertion a beaucoup baissé ces deux dernières années. Nous sortons de la crise avec tous les dispositifs qui existent notamment sur les chantiers, dans le bâtiment, dans les travaux publics, dans le jardinage, nous pouvons trouver une offre d’insertion correcte. Mais elle ne sera forcément que progressive".