RSA : Sarkozy siffle la fin de la récré

La convention de l'UMP sur la justice sociale le 8 juin devrait aborder la question du RSA
La convention de l'UMP sur la justice sociale le 8 juin devrait aborder la question du RSA © MAXPPP
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avec Antonin André et agences , modifié à
Alors que l'UMP se déchire à propos du RSA, le président a souligné le bilan positif du dispositif.

Le RSA a "un bilan exceptionnel". Nicolas Sarkozy a défendu mercredi en Conseil des ministres ce dispositif, tentant ainsi de calmer le jeu au sein de la majorité après la tempête déclenchée par les propos de Laurent Wauquiez. Le chef de l'Etat a demandé au passage "à chacun des ministres de rester dans son secteur" et a sévèrement recadré Laurent Wauquiez.

 

Pas de suppression du RSA, mais une réforme ?

Nicolas Sarkozy a réaffirmé que le RSA était "un bouclier social, un instrument de la lutte contre la pauvreté". Pas question pour le chef de l'Etat de supprimer le dispositif, a indiqué un proche du président. Toutefois, une éventuelle réforme pourrait être posée à l’occasion de la campagne présidentielle, selon cette même source.

Les propos sur le RSA de Laurent Wauquiez, n'en finissent plus de susciter des réactions depuis dimanche. La ministre des Solidarités Roselyne Bachelot a déclaré mercredi vouloir "tordre le cou à des contre-vérités" sur l'avantage qui serait donné aux revenus d'assistance sur les revenus du travail, relevant "des inexactitudes" dans les propos de son collègue ministre.

Roselyne Bachelot a réaffirmé sur RMC et BFM-TV, qu'il existant "600 euros de différence" soit un "écart important" entre un couple avec enfant au RSA et un salarié au Smic. Reconnaissant qu'"à l'évidence" la majorité est divisée sur ce sujet, la ministre a estimé que "ce débat a un avantage" celui de permettre "un minimum de pédagogie".

"Ce n'est pas le moment"

Les propos de Laurent Wauquiez n’ont pas choqué la majorité que sur le fond mais aussi sur la forme. D’aucuns pensent que la méthode employée n’était pas la bonne. "Cette division du gouvernement, cette attitude n’est pas bonne, en plus avant des élections. Ce n’est pas le moment", a déploré Bernard Debré, député de Paris.

Le débat est cependant bel et bien lancé, ravivant les tensions au sein de la majorité. Face au recadrage musclé de François Fillon, Jean-François Copé a quant à lui, affiché son flegme et sa discrétion. Se gardant bien de prendre position sur le fond du débat, le secrétaire général de l’UMP joue les juges de paix et renvoie à la convention du 8 juin sur la justice sociale.