Le président reçoit tour-à-tour les patrons de General Electric, Siemens et Bouygues, principal actionnaire d'Alstom.
L'info. Le groupe Alstom entend poursuivre pendant deux jours sa "réflexion stratégique", a-t-il annoncé au terme de son conseil d'administration dimanche soir, tandis que le gouvernement, qui entend défendre les intérêts stratégiques de la France dans ce dossier, était sur le pied de guerre en convoquant une réunion à l'Elysée. Plusieurs ministres se sont ainsi rendus au plais présidentiel dans la soirée. Lundi matin à 9h30, c'est Jeffrey Immelt, PDG de General Electric, candidat au rachat d'Alstom, qui sera reçu par François hollande. Un rendez-vous est également prévu dans la journée avec les dirigeants de Siemens.
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Alstom réfléchit. Dans un bref communiqué, le groupe a annoncé que son action restera suspendue à la Bourse de Paris, jusqu'à mercredi matin, où il "informera le marché" de ses intentions. General Electric et Siemens sont en lice pour racheter la partie énergie du groupe français.
RDV Hollande-GE lundi matin. Le chef de l'Etat rencontrera le PDG de General Electric lundi matin à 9h30, a annoncé l'Elysée dimanche soir. Le président de la République François Hollande avait convié dimanche soir le Premier ministre, Manuel Valls, ainsi que les ministres de l'Economie Arnaud Montebourg et de l'Energie Ségolène Royal, au sujet de l'avenir d'Alstom.
RDV Hollande-Siemens en fin d'après-midi. François Hollande et Arnaud Montebourg recevront également lundi à 18 heures le président et le directeur général de Siemens pour examiner leurs propositions pour la branche Energie du groupe Alstom, a annoncé le ministre de l'Economie.
RDV Hollande-Bouygues en fin de journée. Le président va enfin recevoir Martin Bouygues, l'actionnaire de référence d'Alstom, à 19h15, a précisé l'Elysée.
Montebourg met la pression. Un peu plus tôt, Paris avait haussé le ton, en affirmant souhaiter "disposer du temps nécessaire à un examen sérieux des propositions" sur la table. Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a reporté sine die son entrevue avec le patron américain de GE, Jeffrey Immelt, présent à Paris dimanche. Bien que l'Etat ne soit plus actionnaire de l'entreprise depuis 2006, le gouvernement, qui a mis la lutte contre le chômage et la désindustrialisation de la France au coeur de son projet politique, s'est invité avec force dans le dossier Alstom.
"Compte tenu des enjeux stratégiques pour l'industrie et l'économie française, le gouvernement n'acceptera pas qu'une décision soit prise, quelle qu'elle soit, dans la précipitation et sans l'instruction conjointe avec les intérêts de la nation des choix alternatifs", a ainsi prévenu le ministère de l'Economie. Le gouvernement entend en effet défendre les intérêts stratégiques français et "les objectifs d'emplois, de localisation des activités et d'indépendance énergétique" dans le cadre d'un éventuel rachat de quelque 70% des activités d'Alstom, convoitées à la fois par l'américain General Electric et l'allemand Siemens.
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