La France raciste ? Jean-François Copé n’y croit pas. Malgré la multiplication d’incidents et des attaques contre Christiane Taubira, le président de l’UMP répond non à la question, dans un entretien paru mardi dans Le Parisien. "Je ne laisserai pas dire que la France ou les Français sont racistes", affirme le député-maire de Meaux.
Un "écran de fumée" de la part du PS. Jean-François Copé en profite pour égratigner une fois de plus la majorité. "L'amalgame qui consiste à faire croire qu'il y a un péril raciste en France est insupportable. C'est un écran de fumée de la part du PS", accuse le président du principal parti d'opposition. "Le véritable sujet de préoccupation des Français, c'est l'insécurité, le chômage, les impôts. (…) Il est normal que nous condamnions avec la plus grande fermeté les attaques racistes contre Christiane Taubira. Cela ne doit pas occulter son échec catastrophique en matière de politique pénale", assène-t-il.
Les "vieilles dérives" de l’extrême droite. Après le PS, c’est le FN que cible le maire de Meaux. "Nous assistons à des dérapages qui se multiplient, qui viennent souvent d'ailleurs de candidats du FN ou des Le Pen eux-mêmes, ce qui montre que derrière le vernis de la nouvelle extrême droite, il y a toujours les vieilles dérives", affirme-t-il. Jean-François Copé est pourtant sur cette question sur la même ligne que le Front national. "Le gouvernement est dans une stratégie de diversion par rapport aux vrais sujets qui préoccupent les Français. Ce n‘est pas une ficelle c’est un câble", avait ainsi affirmé le vice-président du Front National Florian Philippot samedi matin sur Europe 1.
Regardez l'interview de Florian Philippot :
"Tensions communautaires très fortes". A défaut de reconnaître une montée du racisme en France, Jean-François Copé parle de "tensions communautaires très fortes". "Il faudra un débat empreint de respect et de lucidité sur la question de l'identité et de ces tensions qui opposent ces communautés et qui sont liées à des politiques de l'immigration et de lutte contre la délinquance inefficaces", analyse-t-il. Dans le contexte de la campagne pour les municipales de mars 2014, Jean-François Copé attaque à la fois le PS et le FN. "Par sa politique, M. Hollande a bloqué le pays. Pour l'heure, ce sont les municipales qui permettront de lui dire stop", déclare-t-il. "Attention, voter FN, c'est permettre la victoire de la gauche, comme cela a été le cas en 2012", affirme-t-il.