L'ancien Premier ministre a choisi Copé et tance paisiblement Fillon.
"Jean-François Copé incarne bien l’avenir de l’UMP (… ). Il est courageux, solide et généreux". Vendredi sur Europe 1, Jean-Pierre Raffarin, prodigue en louanges et superlatifs, a rappelé son soutien à l’actuel patron de l’UMP, dans la bataille qui l’oppose à François Fillon pour la présidence du parti.
Aux militants de trancher...
Reste que son champion est largement distancé dans les sondages. Selon une enquête Ifop pour le Journal du dimanche, 48% des sympathisants UMP souhaitent, en effet, voir François Filon prendre la tête du parti, contre 24% pour l'actuel secrétaire général. Peu importe pour Jean-Pierre Raffarin. "Les sympathisants ne sont pas les militants", martèle-t-il.
"Les militants se sont ceux qui vivent le parti de l’intérieur. Un public bien spécifique qui connaît bien Jean-François Copé et qui a apprécié son travail durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy", a insisté l’ancien Premier ministre.
"La stratégie de la distance de Fillon"
Et puis, durant cette campagne interne à l’UMP, il y aura "des faits nouveaux", a prédit Jean-Pierre Raffarin.
"D'ailleurs il y a eu un fait nouveau, quand François Fillon [jeudi dans Le Point] a pris ses distances avec que ce qu'il définit comme un manque de sérénité, de pragmatisme de Nicolas Sarkozy. Il a défini ainsi une nouvelle stratégie : celle de la distance avec Nicolas Sarkozy", a fustigé Jean-Pierre Raffarin, avant d'asséner : "Nous verrons ce que cela donne chez les militants..."
Le camp Fillon n'a pas mis longtemps avant de réagir. Alors que Jean-Pierre Raffarin s'exprimait encore, Valérie Pécresse lui répondait sur Twitter : "Jean-Pierre Raffarin n'a pas bien lu Le Point".