Jean-Pierre Raffarin est formel : "il ne faut pas avoir peur de la Chine". "Nous n'avons pas le choix. Nous ne pouvons pas rester seuls, avec une dette à laquelle nous ne pouvons faire face. Partager la croissance mondiale devient impératif", soutient l'ancien Premier ministre dans un entretien au Journal du Dimanche.
La Chine est devenue "le banquier du monde"
Pour Jean-Pierre Raffarin, "les moteurs économiques européens et américains, très liés, sont en panne" et "la Chine a pris le relais et devient le banquier du monde". "Elle finance le déficit américain. C'est la nouvelle donne du XXIème siècle: le déficit 'du riche' est assuré par l'épargne du 'pauvre' ", assure-t-il. "La Chine ne cherche pas la domination à tout prix mais une coopération avec l'Europe pour assurer son développement", ajoute celui qui est très impliqué dans la coopération entre la France et la Chine.
La France est favorable à ce que la Chine apporte son aide à la zone euro pour faire face à la crise. La Chine, qui détiendrait déjà plus de 500 milliards de dollars de dette souveraine européenne, serait prête à abonder le Fonds européen de stabilité financière (FESF) mais cette perspective suscite de nombreuses réserves politiques notamment à gauche.