Les "affaires" ? Une campagne contre "Sarko". Les affaires Bettencourt, Guéant, Tapie, etc. Pour l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, la "cible" est claire : Nicolas Sarkozy. "Je suis triste pour la démocratie française de voir à quel point notre justice fait du spectacle. La justice a un seul premier rôle : Nicolas Sarkozy", a-t-il affirmé lors du Grand Rendez-vous Europe1 – i>TELE – Le Parisien – Aujourd’hui en France. "Quand je vois toutes ces affaires et tout le bruit que l'on fait. La chasse à Sarko se poursuit. Quand j'entends Mme Pellerin dire qu'il y avait système organisé, mon sentiment personnel c'est qu'il y a campagne orchestrée", a raillé le vice-président du Sénat.
Tapie ? Un dossier géré par Bercy. A chaque jour, son lot de révélations dans l'affaire Tapie. La dernière en date : l'ex-président Nicolas Sarkozy serait intervenu dès 2004 pour un règlement à l'amiable, en dehors des tribunaux, du conflit entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais, en donnant l'instruction d'entamer une médiation, contre l'avis du Consortium de réalisation (CDR). "Une médiation n'interrompt pas une procédure judiciaire", a nuancé Jean-Pierre Raffarin qui précise que depuis le début, cette affaire était gérée par Bercy. "Il n'y a pas eu de décisions quant à l'arbitrage du temps où j'étais Premier ministre. Nous étions dans une procédure devant la cour d'appel de Paris et donc il n'était pas question d'arbitrage", a réaffirmé Jean-Pierre Raffarin.
>>> A lire : ZOOM :Une médiation dès 2004 ?
Les retraites ? Un dialogue social biaisé. Pour l'ex-premier ministre, il y a deux grands absents dans cette négociation sur les retraites : les jeunes mais aussi et surtout les retraités. "Le dialogue social est biaisé", a déploré d'emblée Jean-Pierre Raffarin lors du Grand Rendez-vous. Le gouvernement a fait le choix du "matraquage fiscal des retraités". "On prend ceux qui ne sont pas organisés pour payer la réforme en augmentant les impôts, les charges. On fait des retraités la source du financement", a déploré Jean-Pierre Raffarin qui demande au gouvernement qu'ils soient présents à la grande conférence sociale de cet été. Pour faire une bonne réforme des retraites, il faut ne pas augmenter les cotisations, ne pas baisser les pensions et augmenter la durée du travail, affirme le sénateur de la Vienne qui réclame, par ailleurs, une modification des 35 heures : "travailler 39 heures, payer 35 plus la participation", a-t-il plaidé.
Raffarin : les retraités "matraqués"par Europe1frLa politique de Hollande ? Davantage de compétitivité. Dimanche, François Hollande est l'invité de l'émission Capital sur M6. Une occasion pour le chef de l'Etat de parler économie et entreprises. "Je salue le fait que le président entre dans les foyers avec la pancarte Capital. Lui qui avait la finance comme ennemie, je pense que c'est un redressement sympathique de sa ligne politique", s'est amusé Jean-Pierre Raffarin. "Il est important aujourd'hui que le président nous dise que les entreprises font parties du patrimoine du pays. Et comme tout patrimoine, il doit être protégé et non pas agressé", a assuré l'ex-Premier ministre UMP qui réclame des annonces sur la compétitivité. "Je rappelle que la France a passé un deal avec l'Europe : un délai sur notre déficit contre une politique de compétitivité. Or il n'y a rien", a déploré Jean-Pierre Raffarin.
Comment va l'UMP ? "Les socialistes ont conquis le pouvoir par défaut. C'est plus Nicolas Sarkozy qui a été battu", a estimé Jean-Pierre Raffarin près d'un an après la défaite de son camp. Mais aujourd'hui, l'horizon se dégage pour l'UMP, selon lui. Il y a quelques mois, le parti était "divisé, fracturé" à cause de ce combat des chefs entre Copé et Fillon. "Aujourd'hui, nous progressions dans l'unité", a-t-il estimé. La perspective est claire : les élections municipales de 2014. "Si on gagne, on rétablit un lien de confiance avec les Français. La politique, c'est une affaire de crédibilité", a affirmé Jean-Pierre Raffarin. Une étape nécessaire avant 2015 où l'UMP préparera son projet politique d'alternance et avant 2016, l'année des primaires. Il croit aux chances de son parti de l'emporter en 2017 et se projette avec une future "session extraordinaire du Parlement en 2017".