Pas toujours amène envers Nicolas Sarkozy dans son livre "Je marcherai toujours à l'affectif", Jean-Pierre Raffarin n'a pas tari d'éloges sur le Président candidat vendredi matin sur Europe1. L'ancien Premier ministre a ainsi confié avoir été séduit par l'"entrée fracassante et surtout épatante" de Nicolas Sarkozy dans la campagne électorale.
"Lâcher de l'affectif"
Jugeant que "la fonction présidentielle avait quelque peu emprisonné", le sénateur de la Vienne s'est félicité d'avoir vu Nicolas Sarkozy "lâcher de l'affectif" lors de son déplacement à Annecy. "Il nous a appelé à aimer la France comme sa famille, c'est quelque chose que l'on n'a pas entendu pendant 5 ans", a encore relevé l'ancien Premier ministre.
"Il faut qu'il écoute", a devisé Jean-Pierre Raffarin en conseillant Nicolas Sarkozy de ne pas être "assommant de vérité". "Le candidat est vrai" a ajouté l'ancien Premier ministre qui estimé qu'"on ne peut pas tricher dix semaines durant".
"Pendant cinq ans Nicolas Sarkozy a été attaqué, agressé"
Interrogé sur le ton musclé de Nicolas Sarkozy à l'adresse de François Hollande, Jean-Pierre Raffarin a jugé que pendant cinq ans Nicolas Sarkozy avait été "défensif" et qu'à présent "il veut être plus offensif". "
"Pendant cinq ans Nicolas Sarkozy a été attaqué, agressé : combien de unes de journaux et lors de son meeting au Bourget, l'essentiel du discours de Hollande a été contre Sarkozy et davantage contre sa personne que contre sa politique", a estimé l'ancien Premier ministre. "Il n'y a pas de raison qu'il puisse être attaqué cinq ans durant et qu'il ne puisse pas se défendre", a-t-il jugé avant d'accuser, à son tour, François Hollande de prendre parfois "des distances avec la vérité".