INTERVIEW E1 - Le choix de Manuel Valls comme Premier ministre ne provoque pas un tollé à droite, loin de là. Pas franchement classé à la gauche de la gauche, le successeur de Jean-Marc Ayrault, démissionné lundi, apparaît comme un moindre mal pour l’UMP, à l’image de Jean-Pierre Raffarin. Lui-même ancien Premier ministre, il a estimé mardi sur Europe 1 qu’il était "possible que ce soit un bon choix".
"Peut-être le premier acte de courage de Hollande". Mieux, Jean-Pierre Raffarin a même félicité en creux François Hollande pour ce choix. "C’est peut-être le premier acte de courage du président Hollande", a-t-il estimé. "Depuis deux ans, la gauche de la gauche l’empêche de gouverner ou la gauche de la gauche crée un certain nombre de tensions. Là, c’est peut-être la grande clarification", a-t-il espéré.
"Mieux vaut la droite de la gauche…" Bref, pour Jean-Pierre Raffarin, François Hollande a choisi "la droite de la gauche plutôt que la gauche de la gauche. C’est une orientation qui ne peut pas déplaire aux gens de droite et du centre que je représente". Et d’insister : "Tant qu’à avoir quelqu’un de gauche à Matignon, mieux vaut quelqu’un de la droite de la gauche que quelqu’un de la gauche de la gauche." Quant à Manuel Valls ? "Il a de la détermination, il a une certaine forme de pédagogie. C’est un communicant et ceci pourra lui être utile."
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