Huit Français sur dix déclarent ressentir un "ras-le-bol fiscal" et s'opposent à la perspective d'une hausse d'impôts pour contribuer au redressement des comptes publics et à la baisse des déficits, selon un sondage CSA pour Nice Matin publié samedi. Quatre-vingt quatre pour cent des personnes interrogées affirment ressentir à titre personnel ce sentiment évoqué par le ministre des Finances, Pierre Moscovici, le 20 août dernier, qui a incité le gouvernement à annoncer une "pause fiscale".
Si le "ras-le-bol" fiscal transcende les clivages politiques traditionnels, il reste toutefois nettement plus marqué à droite (94%) qu'à gauche (70%). Soixante-dix neuf pour cent des personnes interrogées affirment également avoir le sentiment que leurs impôts ont augmenté, dont 38% estimant qu'ils ont "beaucoup augmenté". A l'inverse, seuls 17% des Français ont le sentiment d'une stabilité de la pression fiscale et seuls 4% affirment que leurs impôts ont diminué. Face à ce constat, seuls 14% des Français se disent prêts à payer davantage d'impôts pour contribuer au redressement des comptes publics et à la baisse des déficits contre 86% refusant cette perspective.
Le sondage a été réalisé du 27 au 29 août 2013 sur internet auprès d'un échantillon national représentatif de 1.005 personnes résidant en France, âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas.