Depuis 24 heures, le clan Le Pen se déchire. Mercredi, Marine Le Pen s'est opposée publiquement à la candidature de son père aux régionales de décembre en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Une rupture qui oblige tout le monde, au Front national, à choisir son camp. Stéphane Ravier, sénateur-maire FN à Marseille, a soutenu la fille. "Jean-Marie Le Pen ne s'inscrit plus depuis quelques heures dans une démarche politique et il met en péril le mouvement qu'il a créé", estime-t-il jeudi sur Europe 1.
"Je dois beaucoup à Jean-Marie Le Pen". S'il condamne les propos tenus dans le magazine Rivarol par Le Pen père, Stéphane Ravier n'oublie pas son "mentor" politique. "Je suis aujourd'hui maire des 13e et 14e arrondissements de Marseille et sénateur des Bouches-du-Rhône. Je le dois en grande en grande partie à Jean-Marie Le Pen. Je suis cet homme depuis plus de 25 ans. Il a installé le Front national. Je lui dois beaucoup".
Doit-il renoncer à son titre de président d'honneur du FN ? "Si Jean-Marie Le Pen souhaite s'exprimer vraiment librement, il doit prendre toute sa liberté", estime Stéphane Ravier, jeudi sur Europe 1. Et renoncer à son titre de président d'honneur du Front national ? "Peut-être pas mais ne plus parler au nom du Front national parce que cela crée une confusion", poursuit le sénateur-maire de Marseille. "Dans un premier temps, il serait plus sage qu'il se retire de la course aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur". Dans le cas où Jean-Marie Le Pen se présenterait en dissident, Stéphane Ravier "est à la disposition de mon mouvement" même "s'il ne l'imagine pas pour le moment".
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