Mardi 1er novembre
Georges Papandréou l'avait déjà envisagé en mai dernier, mais personne ou presque n'y avait prêté attention. Cette fois, il ose. Le plan de sauvetage de la Grèce sera soumis à référendum.
A Paris, Berlin, Washington et ailleurs, cette décision suscite la consternation. Parce qu'elle ouvre une période d'incertitude jusqu'à la votation, prévue en janvier ou février. Parce que la victoire du "non" parait la plus probable, une grande majorité des Grecs rejetant les nouvelles mesures d'austérité. Parce qu'elle déboucherait au mieux sur des élections anticipées, la victoire de l'opposition, et la nécessité de nouvelles négociations; et au pire sur un défaut de paiement de la Grèce et sa sortie de l'euro.
Toutes ces objections sont compréhensibles. Il n'empêche. Dans l'immédiat, rien n'empêche de mettre en oeuvre les décisions prises, pour peu que le gouvernement grec obtienne la confiance du Parlement. Quant au référendum, qui déniera au peuple grec le droit de décider lui-même de son avenir ?