Patrick Devedjian et Alain Schmitz sont prêts à s'unir. Les présidents respectifs des Hauts-de-Seine et des Yvelines se sont dit prêts à fusionner leurs deux départements de l'ouest francilien. Mardi, lors de sa conférence de presse à l'Elysée, François Hollande a avancé une piste de réflexion :diminuer le mille-feuille administratif, notamment en abaissant le nombre de régions, alors que la gauche en détient 21 sur 22 pour réduire les finances publiques.
"Une collectivité de 3 millions d'habitants. "Nous réfléchissons depuis un an (à une fusion, ndlr) avec ce département voisin. Nous créerions ainsi une collectivité de 3 millions d'habitants", a déclaré Patrick Devedjian dans un entretien au Monde. Un rapprochement des deux entités "permettrait des économies de gestion et des mutualisations de nos moyens", "éviterait que le nôtre (les Hauts-de-Seine) ne fasse écran (aux Yvelines) dans sa relation à Paris et nous apporterait du foncier disponible que nous n'avons pas", a ajouté le député des Hauts-de-Seine, qui consulterait les électeurs sur ce sujet par référendum.
Un rapprochement "naturel" et "évident". Alain Schmitz développe les mêmes arguments de rationalisation de l'argent public et du "millefeuille administratif". De plus, ce rapprochement est "naturel et évident": "Notre proximité géographique et sociologique n'est-elle pas la garantie d'un mariage pour tous souhaité, plutôt qu'un mariage arrangé et forcé dans une Métropole complètement éloignée des préoccupations de nos concitoyens et des réalités territoriales?".
La Seine-Saint-Denis "ulcérée". Ce scénario ulcère leur voisin du nord-est, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), à la tête du département le plus pauvre de la petite couronne: les propos de Patrick Devedjian "montrent à quel point la lutte contre la préservation des petites seigneuries locales et des égoïsmes territoriaux ici ou là est un combat de chaque instant", a-t-il répliqué dans un communiqué.