Marine Le Pen a accusé mardi le PS de "dérive sectaire", du fait de la mise à l'écart du FN des consultations de partis politiques pour la réforme des élections locales, une position que le gouvernement avait déjà appliquée en juin dernier. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls doit recevoir les leaders de six partis politiques représentés au Parlement du 15 au 21 novembre, mais le Front national ne fait pas partie de la liste. "Une fois de plus le Parti socialiste insulte plus de 6.400.000 Français (qui ont voté FN au 1er tour de la présidentielle, ndr), affiche sa haine obsessionnelle pour la démocratie et bafoue outrageusement les principes républicains", a dénoncé la présidente du parti d'extrême droite dans un communiqué.
Parlant de "politique ségrégationniste", Marine Le Pen accuse aussi le PS de "dérive sectaire", en rappelant que son parti avait déjà été exclu des consultations menées par François Hollande en prévision du G20 au Mexique. A l'époque, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, avait expliqué que la présence du FN à l'Assemblée nationale ne suffisait pas à le faire entrer "dans le jeu institutionnel normal". "Ce n'est pas parce qu'à un moment donné une partie de l'opinion donnant son point de vue s'égare sur ce vote, qu'il faut y compris lui donner une réponse institutionnelle (...) Il y a une distinction à faire de mon point de vue entre ce parti et les autres", avait déclaré Alain Vidalies.