François Hollande a-t-il donné raison à Christiane Taubira sur la réforme pénale ? Dans l'ensemble, oui : fin des peines plancher, création des "peines de probation", plusieurs dispositions qui avaient fait l'objet d'un vif débat entre Manuel Valls et la ministre de la Justice ont été tranchés dans le sens de cette dernière. Pourtant, à en croire le Syndicat de la magistrature (SM), le ministre de l'intérieur a tout de même remporté certains arbitrages.
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Dans un communiqué publié lundi, le SM a critiqué un certain nombre de propositions prévues dans le projet de loi. "Ce texte ne dit rien de la rétention de sûreté, sur laquelle François Hollande s'était pourtant engagé à revenir, et les arbitrages intervenus récemment portent une régression lourde de conséquence s'agissant des aménagements de peine", s'insurge-t-il.
Le syndicat regrette ainsi que les aménagements de peines aient été fortement limités, à un an pour les primo-délinquants et six mois pour les récidivistes. Une disposition "vraisemblablement inspirée par le positionnement du ministre de l'intérieur", qui demandait fin juillet plus de fermeté à l'égard des récidivistes. Un choix qualifié de "désastreux retour en arrière" par le SM