Pour Georges Frêche, cela ne fait plus de doute. L’ancien maire de Montpellier défendra bien sa place de président de la Région Languedoc-Roussillon lors des élections régionales de mars 2010. Exclu du Parti socialiste en 2007 pour plusieurs dérapages verbaux, sur les harkis ou le nombre de joueurs noirs en équipe de France, Georges Frêche a rappelé lundi sur Europe 1 que le referendum interne au PS en Languedoc-Roussillon avait vu la victoire de "son" candidat, Didier Codorniou, qui avait annoncé de longue date qu’il lui laisserait la place.
"Je ne mènerai pas la liste socialiste, a-t-il toutefois précisé. Je mènerais une liste de gauche dans laquelle il y aura des socialistes, des chasseurs, des radicaux de gauche, des chevènementistes, des communistes. Mon seul maître, c’est le suffrage universel. J’ai l’intention d’y aller, parce que ce qui importe aux gens, c’est que je crée des emplois."
Georges Frêche n’a pas manqué d’égratigner son ancien parti. "La gauche, pour le moment, elle est dans un état désastreux. Le parti socialiste a épuisé ses idées. Aujourd’hui, le PS au niveau national n’a plus rien à dire, c’est pour ça qu’il est dans cet état", a lancé l’ancien maire de Montpellier, qui a indiqué qu’il était en train de préparer "un bouquin pour essayer de fournir des solutions".
Et pendant les six mois de campagne, Georges Frêche compte bien tout faire pour lisser son image. Finis donc les dérapages verbaux. "Vous n’aurez pas ce plaisir" a-t-il d’emblée prévenu. Y a pas un mot qui dépassera dans les six mois qui viennent." Le président de la région Languedoc-Roussillon estime d’ailleurs que son image d’homme sulfureux n’est pas méritée. "Tout le monde me fait à Paris une image. La majorité des gens m’ont traîné dans la boue sans venir me voir, sans m’interroger, ce qui n’est pas très démocratique."
Et quand on lui rappelle qu’il avait assuré encore à la fin de l’année 2008 qu’il ferait "campagne pour les cons" pour être réélu, Georges Frêche choisit l’humour pour répliquer : "Les cons sont sympathiques. Je suis le roi des cons, c’est pour ça que je suis élu.