L'INFO. "Je ne voudrais pas troubler la réconciliation familiale". Voilà comment Bruno Gollnisch à justifier son renoncement. Vendredi matin sur France 2, l'eurodéputé a en effet annoncé qu'il ne briguerait pas la tête de liste en Provence-Alpes-Côte d'Azur face à Marion Maréchal-Le Pen, alors que le bureau politique se réunit sur ce sujet le même jour. Mais il a aussi taclé la nouvelle génération du FN, coupable à ses yeux de vouloir en finir avec son vieil ami Jean-Marie Le Pen.
"Apparemment, ces jeunes gens préfèrent rester entre eux". Représenter le FN en Paca, "je l'avais envisagé mais j'y ai renoncé", a-t-il assuré, ne voulant pas "troubler la réconciliation familiale - et j'espère politique - entre les trois générations de la famille Le Pen. J'attends avec intérêt l'émergence de la quatrième, peut-être", a-t-il ironisé. Marion Maréchal Le Pen, qui devrait être investie pour conduire la liste FN en Paca, "est une jeune femme tout à fait performante". "Je pensais que mon expérience de président de groupe au conseil régional et ma connaissance de ces dossiers pouvaient être utiles dans une région qu'au demeurant je représente au parlement européen". Mais "apparemment, ces jeunes gens préfèrent rester entre eux", a-t-il ensuite taclé.
Gollnisch exige "des explications". L'ancien vice-président du FN, incarnation d'un "Front d'une certaine époque" selon les termes de Marion Maréchal-Le Pen, est l'un des rares à avoir défendu Jean-Marie Le Pen après les nouvelles déclarations de ce dernier sur la Seconde Guerre mondiale. Plutôt que des sanctions, lui réclame "des explications, que l'on ouvre un débat" sur la ligne du parti. "En quoi sommes-nous nouveaux ? Qu'avons-nous abandonné par rapport à ce que des dizaines de milliers de militants, des millions d'électeurs ont défendu bec et ongles, au prix parfois de sacrifices considérables, autour de Jean-Marie Le Pen et de bien d'autres ? ", a-t-il développé.
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