Ils étaient pourtant bras dessus, bras dessous après les élections départementales, lorsque l'alliance de la droite et du centre a été couronnée de succès. Mais entre le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, et son homologue de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, le ton est sérieusement monté ces derniers jours. Les négociations pour les têtes de listes aux élections régionales de décembre s'enlisent et conduisent les deux partis au bord de la rupture. "Si ça continue comme ça, ce sera chacun chez soi et on va leur dire bon courage et bon vent", s'agace ainsi un dirigeant de l'UMP.
L'Ile-de-France, source du conflit. Le contrat était clair dans l'esprit de Nicolas Sarkozy. Trois régions gagnables seraient conduites par des centristes, et partout ailleurs, les deux partis présenteraient des listes d'union menées par des candidats UMP. Le cas de l'Ile-de-France est venu perturber ce scénario bien huilé. L'UDI a en effet lancé la candidature de Chantal Jouanno dans cette région. Mais Nicolas Sarkozy n'en veut pas, tout comme Valérie Pécresse, candidate francilienne de l'UMP..
Pour Lagarde, "le sujet est clos". Trop tard, répond en substance Jean-Christophe Lagarde, qui montre les crocs : "il y aura une liste autonome des centristes en Ile-de-France, le sujet est clos". Le patron de l'UDI ajoute qu'il ne voit pas Nicolas Sarkozy en ce moment et que ce n'est à l'UMP de décider pour son parti. Ambiance…
Derrière les postures, des négociations. Comment trouver une sortie de crise ? L'un des deux duellistes devra bien céder sur l'Ile-de-France, négociations d'appareils à l'appui. Car en réalité, derrière les grandes déclarations, les discussions sur la composition des listes seront cruciales. Ainsi, en Auvergne-Rhône-Alpes, l'UDI jurait officiellement ne pas vouloir de Laurent Wauquiez, jugé trop à droite, pour conduire la liste d'union. Finalement, tout ce petit monde va se retrouver jeudi pour entamer des discussions.
>> LIRE AUSSI - Pourquoi Sarkozy chouchoute l'UDI