Ils font entendre leur différence. Ségolène Royal et François Hollande, tous deux candidats à la primaire PS, ne sont pas opposés à la règle d’or voulue par la majorité, mais à une condition : que celle-ci soit examinée après l’élection présidentielle de 2012. Une position qui tranche un peu avec celle d’autres ténors du PS, qui se disent opposés à l’adoption d’une telle règle et qu'ils refusent de voter dans l'immédiat, estimant que le gouvernement aurait dû se l’appliquer à lui-même.
Ségolène Royal a ainsi affirmé samedi qu’il s’agissait d’une "très bonne règle". "Je l’inscrirai dans la Constitution, mais en début de mandat, en 2012", a-t-elle déclaré sur BFM TV. Mais voter ce texte aujourd’hui serait "totalement immoral", a-t-elle ajouté.
Loi de programmation
Quant à François Hollande, il s’est montré plus évasif, évoquant une loi de programmation sur la réduction des déficits s’il était élu. Lui aussi a cependant estimé, sur RTL, qu’"il vaut mieux faire ça devant les Français après l’élection présidentielle".
La majorité, elle, a réitéré ses appels à voter la règle d’or dès maintenant, comme l’a encore martelé François Fillon lors de l’université d’été de l’UMP à Marseille. Car si Nicolas Sarkozy décide de réunir le Parlement en Congrès, il aura besoin du concours des socialistes pour réunir les trois cinquièmes nécessaire pour voter cette réforme constitutionnelle.