Il a estimé lundi que Michèle Alliot-Marie n'avait "pas commis de faute" mais qu'elle n'était "plus audible".
Même après le remaniement gouvernemental, marqué par la démission forcée de Michèle Alliot-Marie, François Fillon continue de défendre l’ex-ministre des Affaires étrangères. Le Premier ministre, invité sur RTL lundi, a répété que MAM n'avait "pas commis de faute".
François Fillon insiste pour que le départ de son ex-ministre n’apparaisse pas comme une sanction. Le remaniement est une "décision politique", et non "morale", a-t-il martelé, sur RTL. "La polémique autour du ministère des Affaires étrangères créait une situation qui devenait dangereuse pour l'image de la France, pour la voix de la France puisque c'est, à travers Michèle Alliot-Marie, la diplomatie française qui était attaquée", a expliqué le Premier ministre. La voix de Michèle Alliot-Marie "n'était plus audible parce qu'elle faisait l'objet d'une campagne (...) injuste", a-t-il dit.
Même son de cloche du côté de Christine Lagarde. Invitée de Thierry Guerrier, sur Europe 1, elle refuse d'"accabler" l'ex-ministre des Affaires étrangères.
"On essaye depuis dimanche soir de nous faire dire que MAM n'est pas à la hauteur. ce petit jeu n'a aucun intérêt" :
"Nous aurions préféré ne pas nous séparer" de MAM
Ainsi, François Fillon a voulu montrer que le choix d’évincer MAM, loin d’être un désaveu, avait été fait à contrecœur. "Il est incontestable que le président et moi-même nous aurions préféré ne pas nous en séparer", a-t-il fait valoir."
Enfin, le Premier ministre s’est placé sur la même ligne que Nicolas Sarkozy dans son allocution de dimanche soir, justifiant le remaniement par la situation internationale : "c'est un acte stratégique face à une accélération de l'Histoire qui va avoir des conséquences que nous ne sommes pas aujourd'hui en mesure d'imaginer sur l'économie mondiale, sur nos pays, sur l'ordre ordre mondial".