"Vite et fort". Voilà la confidence adressée par l’un des rares conseillers de François Hollande à avoir conservé avec lui un lien de confiance. Après le résultat catastrophique du premier tour des municipales dimanche, le chef de l’Etat sait qu’il ne pourra pas reculer outre mesure sur le changement de gouvernement. Selon les informations de Caroline Roux, éditorialiste à Europe 1, plusieurs principes présidant au futur remaniement ont d’ores et déjà été actés à l’Elysée. Même si une incertitude demeure quant au sort de Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre.
"Vite et fort". Ça va changer vite, c’est-à-dire au début du mois d’avril. Car à la mi-avril, la France doit aller présenter sa trajectoire de redressement budgétaire à Bruxelles. Et ça va changer fort, car le Président sait depuis dimanche qu’il ne pourra pas se contenter, comme il l’envisageait, d’un "replâtrage" après une telle déculottée.
Le retour de Royal. Une certitude : le prochain gouvernement sera renforcé, réorganisé autour de ministères forts et identifiés, avec le retour de valeurs sûres du PS. Parmi elles, se trouve une certaine Ségolène Royal, qui a d’ores et déjà obtenu son ticket d’entrée dans la nouvelle équipe.
La ligne politique ne changera pas. L’un des principes qui est acté, c’est aussi que la ligne politique ne changera pas. Selon certains visiteurs discrets de l’Elysée, formels, peu importe la colère de la base, il est absolument illusoire d’attendre un coup de barre à gauche. La prochaine équipe gouvernementale aura la charge de faire appliquer le Pacte de responsabilité et le plan d’économies avec force.
Quid de Jean-Marc Ayrault ? Reste la grosse inconnue du remaniement : le cas Ayrault. Depuis dimanche, l’hypothèse de son départ est de nouveau sur la table. En prenant la parole au soir du premier tour, le Premier ministre n’a pas marqué des points. Le président de la République n’était pas favorable à ce qu’il intervienne avant de s’y résoudre. Le texte a fait quelques allers-retours entre l’Elysée et Matignon, mais au final Jean-Marc Ayrault n’a pas convaincu l’Elysée. Et François Hollande, qui souhaitait le conserver jusqu’aux régionales de 2015, songe désormais à l’écarter.
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