Remaniement : "Valls est un chasseur à l’affût"

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et Caroline Roux , modifié à
L’INFO POLITIQUE - Le ministre de l’Intérieur fait discrètement campagne pour Matignon.

L’INFO. Le premier tour est encore dans toutes les têtes socialistes. Le gouvernement est à l'arrêt, le Premier ministre est sous pression, et de plus en plus d'élus PS réclament un remaniement ministériel. Pendant ce temps là, raconte Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, un homme mène tranquillement sa campagne pour remplacer Jean-Marc Ayrault à Matignon : Manuel Valls.

Duflot "ne croit pas à l’hypothèse Valls". Depuis la débâcle de dimanche dernier, le ministre de l’Intérieur a un agenda bien fourni. Lundi, il avait rendez-vous avec Arnaud Montebourg puis Benoit Hamon. Mardi, il a déjeuné avec Cécile Duflot. L’occasion pour la ministre du Logement de lui faire passer un message : si Manuel Valls est nommé à Matignon, alors ce sera sans elle. Les proches de l’écologiste expliquent que cette décision tient autant à des raisons personnelles que politiques. Mais de toute façon, Cécile Duflot "ne croit pas à l’hypothèse Valls", assurent-ils.

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"Manuel Valls est un chasseur à l’affût". Certains membres du gouvernement ont une vision bien différente. C’est notamment le cas d’Yves Le Drian, ministre de la Défense proche du président, qui déjà en novembre dernier réclamait en coulisses un chef à Matignon. Pas question pour autant pour Manuel Valls de dévoiler son jeu. Dans cet entre-deux-tours, il joue à couvert. Pas d’interventions médiatiques ni de déplacements à son programme. "Manuel Valls est un chasseur à l’affût. Il est prudent, il n’avance avec force que lorsqu’il connaît la cartographie", décrypte l’un de ceux qui accompagnent son ascension.

"Il n’est pas un bouclier, mais un combattant". Dans l’hypothèse où le second tour amplifierait encore un peu plus la sanction à l’égard de la gauche,  la nécessité d’un changement augmenterait d’autant. Or Manuel Valls est très pessimiste sur les chances de la gauche de sauver les meubles, ce qu’il a d’ailleurs assuré au président et aux cadors de la majorité. Le ministre de l’Intérieur a analysé les résultats avec précision, en portant une attention particulière dans les villes où il s’est déplacé en personne pour soutenir la campagne du candidat du PS : Forbach, Hénin-Beaumont ou Marseille. Force est donc de constater qu’il n’y a pas eu d'effet Valls... "Il n’est pas un bouclier, mais un combattant", lance un de ses proches. Une façon de dire que l’on ne pourra pas reprocher à Manuel Valls d’avoir essayé.

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