Remaniement : à gauche, ce front "anti-Valls"

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et Ludovic Fau , modifié à
COULISSES - Les écologistes ne veulent pas entendre parler d’une arrivée de Valls à Matignon.

L’INFO. Bientôt la fin des rumeurs et le début des chaises musicales. Une fois le deuxième tour des municipales passé, on devrait, selon toute vraisemblance, assister à un remaniement d'ampleur du gouvernement. Et depuis quelques jours, le bruit court que Manuel Valls hériterait de Matignon. Mais Jean-Marc Ayrault ne l’entend pas de cette oreille.

"Y a un moment où l’intox, ça suffit". Le Premier ministre n’a pas apprécié la communication très offensive de Manuel Valls, donné quasiment certain à Matignon au lendemain du premier tour. "Y a un moment où l’intox, ça suffit", a ainsi taclé un partisan du Premier ministre, jeudi. Ce front "anti-Valls" est parti de chez les écologistes. C’est même leur ancienne patronne, actuellement au gouvernement, qui a tiré la première. Lors d’un déjeuner mardi dernier, la ministre du Logement aurait affirmé à Manuel Valls, selon Europe 1 : "si tu es nommé, je m'en vais".

Cécile Duflot: "Je crois au rassemblement dans...par Europe1fr

Duflot à la manœuvre. Interrogée vendredi matin sur Europe 1 sur cette sortie, Cécile Duflot n’a pas démenti : "j’ai une doctrine assez simple : je ne raconte pas mes discussions privées, sinon, ce sont des discussions publiques", a-t-elle simplement éludé. Un élu vert confirme pourtant qu’une nomination de Manuel Valls en lieu et place de Jean-Marc Ayrault "serait un casus belli pour nos militants".

Ayrault va se battre jusqu’au bout. Les écologistes ne sont pas les seuls à voir d’un mauvais œil l’éventuelle promotion du premier flic de France. Au parti socialiste, Manuel Valls est loin de n’avoir que des soutiens. Un élu de l’aile gauche estime même que le voir à Matignon, ce serait courir le risque d’une "fracture" au sein du PS. Jean-Marc Ayrault entend donc bien défendre son bifteck jusqu’au bout. Son entourage explique d’ailleurs qu’il est le seul garant de "l’équilibre entre les différentes composantes du PS et de la majorité", et qu’il est le mieux à même de boucler les dossiers chauds qui attendent le gouvernement : le pacte de responsabilité, les 50 milliards d’économies et la réforme de la fiscalité des ménages. Dit autrement, Jean-Marc Ayrault est décidé à ne rien lâcher.

 

 

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