L’INFO. Entre la séquence du remaniement de son gouvernement et l’université d’été du PS à la Rochelle, Manuel Valls a été sur tous les fronts lors de cette rentrée, presque surexposé. Un activisme qui ne convainc pourtant pas. En coulisses, les enquêtes (encore) secrètes livrées à Matignon sont en effet vraiment inquiétantes pour le Premier ministre.
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Le remaniement n’a pas été compris par les Français. Depuis mardi, ces études d’opinion s’échangent discrètement dans les lieux de pouvoir. Et Manuel Valls sait déjà qu’il va avoir droit à une douche froide : 14 points en moins dans le prochain Sofres, et moins 10 dans le prochain Ifop pour Paris Match. La chute est rude. Et une autre mauvaise nouvelle est arrivée sur son bureau : une enquête confidentielle sur la façon dont les Français ont reçu le remaniement.
Europe 1 a pioché quelques phrases dans cette note interne au gouvernement : "jeu politicien", "querelles d’égo", "classe politique déconnectée du réel et des problèmes des Français"… Les personnes interrogées n’ont pas réellement compris le but de l’opération, si Arnaud Montebourg a été viré ou s’il a choisi de partir de lui-même. Manuel Valls voulait clarifier la ligne ? Il a au contraire laissé aux Français un sentiment de pagaille.
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"Adoptez la ligne Hollande, vous aurez la popularité de Hollande". Les commentaires sur sa rentrée étaient pourtant plutôt flatteurs. Mais le Premier ministre pâtît de sa proximité avec le chef de l’Etat. "Adoptez la ligne Hollande, vous aurez la popularité de Hollande", raille un connaisseur de l’opinion. Si Manuel Valls a encore un peu de marge avant d’atteindre les records d’impopularité du président, il est sur la même pente. C’est d’ailleurs en regardant les sondages d’un coin de l’œil qu’il a réagi aussi vite dans "l’affaire Montebourg". Son objectif : préserver au moins le crédit que les Français lui accordent en matière d’autorité.