Comment se sont déroulées les retrouvailles entre Manuel Valls et Christiane Taubira ? À en croire cette photo prise par Reuters lors du séminaire de rentrée gouvernemental, la soupe à la grimace n’était pas au menu entre les deux ministres.
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Mardi dernier pourtant, Le Monde révélait l’existence d’une lettre envoyée à François Hollande, dans laquelle le ministre de l’Intérieur dégommait le projet de réforme pénale de la garde des Sceaux. "J'attire votre attention sur les désaccords mis en lumière par le travail interministériel (...) autour du projet de réforme pénale présenté par le ministère de la justice", a écrit le ministre dans une note adressée fin juillet à la présidence, révélée par Le Monde. "Tant pour des raisons de méthode que de fond, l'écart entre nos analyses demeure trop important et appelle une clarification de nos orientations politiques", y renchérissait Manuel Valls. Assurant ne pas être fermée au débat, la ministre concernée s'était alors dite "surprise" et "étonnée" d'un tel tacle en cachette.
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Une lettre qui a fait les choux gras des médias et de l’opposition, voyant en elle le signe que l’unité du gouvernement vacille. Lieutenant de François Fillon, Eric Ciotti a même fustigé l’existence de deux lignes politiques au sein du gouvernement : "sécuritaire" pour Manuel Valls et "laxiste" pour Christiane Taubira. "Il faudrait que Hollande décide", a-t-il lancé, mardi soir dernier sur RMC, avant d’appeler les deux socialistes à prendre leur responsabilité : "il faut que l'un des deux ministres quitte le gouvernement."
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Dans ce contexte, les voir se saluer devant les photographes peut apparaître comme un signe d’apaisement, à défait d’une réconciliation.