Alors que le Sénat va poursuivre à partir de lundi l’examen de la réforme des retraites, l’UMP ne semble plus prête à faire de concessions. "Je ne vois plus de marge de manœuvre", a estimé Gérard Longuet, président du groupe UMP au Sénat, lundi sur Europe 1. "Nous l’avons fait pour les chômeurs, pour les travailleurs handicapés, pour les mères de famille pour les parents d’enfants handicapés. Aujourd’hui, on arrive à un système équilibré".
L’ancien ministre de l’Industrie estime donc qu’il faut tenir face à la rue. "Nous devons tenir sur l’équilibre global du système", a-t-il martelé, avant de faire part de son optimisme face aux grèves annoncées : "Je ne crois pas à une paralysie du pays".
Ecoutez Gérard Longuet :
"Borloo a plus d’attraits"
Gérard Longuet a également évoqué le remaniement à venir. Pour le sénateur de la Meuse, le sort de François Fillon est bel et bien scellé. "Quand on annonce six mois à l’avance un remaniement ministériel, c’est qu’on a vraiment l’intention de faire quelque chose de significatif", a-t-il jugé, avant de décrire son candidat idéal. "Il faut quelqu’un qui soit volontaire (pour le poste), ce qui n’est pas le cas de Jean-François Copé. Ensuite, quelqu’un de différent. De ce point de vue, M. Borloo a plus d’attrait que Mme Alliot-Marie, qui est une femme formidable, mais qui est plus classique."
Gérard Longuet a clairement choisi parmi tous les premier-ministrables. "Jean-Louis Borloo est plutôt un homme de la sensibilité, de l’émotion et qui mesure bien l’humeur du temps", a-t-il lancé à l’endroit du ministre de l’Ecologie, l’un des favoris pour Matignon. Le sénateur de la Meuse n’oublie pas le partant. "François Fillon a fait le job. Je souhaite qu’il ait un avenir politique, parce que c’est un homme de mesure et d’équilibre."