"Le Français ont les moyens de conclure un nouveau pacte générationnel pour sauver le système par répartition qui a fait la preuve qu’il était meilleur que le système individuel par capitalisation", a défendu, sur Europe 1 lundi, le président de la Commission des finances de l'Assemblée, le socialiste Jérôme Cahuzac.
"Allonger la durée de cotisation"
Alors que les rencontres ont commencé lundi entre le gouvernement et les partenaires sociaux, Jérôme Cahuzac a défendu l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans mais pas un statu quo de la durée de cotisation. "A partir du moment où l’espérance de vie progresse, je ne crois pas possible d’éviter l’allongement des cotisations à condition que les salariés ne soient pas les seuls à faire des efforts", a développé lé député socialiste. "Il faudra revenir sur certaines mesures, comme le paquet fiscal", a-t-il ajouté.
Le député a insisté sur le fait que l’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation étaient "deux notions différentes". Il a rappelé l’attachement des Français à l’âge légal fixé à 60 ans. "Il est difficile d’y toucher. Les Français ont le sentiment que c’est un acquis, on ne peut ne pas y toucher quand tout le reste est incertain. […] L’âge ne suppose pas a priori ce qu’est la durée de cotisation. De nombreux salariés sont déjà obligés de fait (de travailler au-delà de 60 ans, ndlr) parce qu’ils n’ont pas le nombre de trimestres nécessaires."
Rechercher le consensus
"A ce jour, seuls les salariés du privé ne savent pas quel sera leur retraite", a regretté Jérôme Cahuzac. "Il faut lever cette incertitude", a-t-il lancé.
"Il me semble qu’il serait sage de la part du gouvernement de rechercher un consensus", a estimé le maire de Villeneuve-sur-Lot. Mais "le président de la République nous a davantage donné l’habitude de cliver - provoquer même à l’occasion - plutôt que de rechercher le consensus", a-t-il lancé.