Les socialistes demandent plus d’équité par rapport aux Français au sujet du projet de réforme des retraites des députés. Ils plaident pour la suppression pure et simple de la double cotisation, alors que le projet de loi ne prévoit qu’un système optionnel.
Vers un système optionnel ?
L’actuel système de retraite des députés est basé sur une double cotisation obligatoire qui permet ainsi aux élus d’engranger à partir de 60 ans une allocation vieillesse de 1.500 euros net pour 5 ans de mandat - soit dix annuités - et de 6.000 euros après 20 ans de mandat - soit 40 annuités -.
Le président de l’Assemblée nationale, chargé de la réforme des retraites des députés, a proposé la mise en place d’un système optionnel de cette double cotisation."Le système de pension-vieillesse des anciens parlementaires ne peut pas stricto sensu comparé à un régime de retraites. Il sera au plus près du régime général", a expliqué Bernard Accoyer sur Europe 1 la semaine dernière.
Un mandat = une annuité ?
"Encore une fois, il est regrettable que l’on puisse donner le sentiment que l’on puisse être protégé alors que la politique du gouvernement aujourd’hui est une politique très dure sur les retraites à l’égard des Français", a regretté la député PS Marisol Touraine. "Un an de mandat doit correspondre à une annuité", a assuré le président du groupe des députés PS, Jean-Marc Ayrault.
Les socialistes souhaitent que le régime des députés s'aligne sur celui des fonctionnaires avec la possibilité de cotiser à une complémentaire. Une proposition qui déplaît fortement à l'UMP. Bernard Accoyer estime même que les socialistes font de la "surenchère populiste".
L'avenir de la retraite des députés sera discutée mercredi matin entre présidents de groupe de l'Assemblée nationale.