"Pourquoi le gouvernement choisit-il, une fois de plus, l'affrontement ? Pourquoi faut-il que des milliers de salariés descendent dans la rue pour se faire entendre ?", s'est interrogée Ségolène Royal, revenant, lundi sur Europe 1, sur le projet de réforme des retraites et sur la mobilisation prévue mardi.
Pourquoi ?
"Pourquoi le gouvernement n'écoute-t-il pas les syndicats ?", a encore insisté la présidente PS de la région Poitou-Charentes estimant que "pour forcer au dialogue, les Français sont obligés de descendre dans la rue".
"S'ils sont très nombreux mardi, le gouvernement devra en tenir compte", a-t-elle ensuite assénée.
Poursuivant sur le mode interrogatif, Ségolène Royal s'est ensuite questionnée sur le fond de cette réforme des retraites : "Hier encore, des responsables gouvernementaux [Claude Guéant] ont annoncé que des propositions seraient faites au cours du débat parlementaire. Pourquoi ces propositions ne sont pas faites depuis des mois ?", a-t-elle martelé.
Il faut "suspendre cette réforme"
"Il faut suspendre cette réforme, parce qu'elle est mauvaise. Les Français veulent des réformes, sérieuses, justes et crédibles", a estimé l'ex-candidate à la présidentielle.
Répondant à la question de supprimer ou non cette réforme si le Parti Socialiste était amené à remporter l’élection de 2012, Ségolène Royal a souhaité que son parti "réforme ce qui a été le plus injuste".
2012 ? "Nous serons prêts !"
Par ailleurs, la présidente de Poitou-Charentes est revenue sur la possible candidature de Dominique Strauss-Kahn en 2012.
"C’est à lui de voir", a-t-elle indiqué : "nous prendrons le meilleur d’entre nous. Rassurez-vous, nous serons prêts", a-t-elle conclu.