Retraites : les politiques à la diète

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
François Fillon estime "qu’il est temps de faire des efforts" y compris chez les dirigeants.

La réforme du régime des retraites concernera tout le monde. François Fillon a évoqué lundi la "suppression" de certains "avantages" du personnel politique, alors qu'il évoquait devant des membres de la communauté française d'Oslo la réforme des retraites.

"Le temps des efforts est devant nous", a lancé le Premier ministre dans un discours prononcé à l'ambassade de France en Norvège, à deux jours de la présentation du plan gouvernemental sur les retraites. Il a alors promis "une réforme juste c'est-à-dire qui supprime un certain nombre d'injustices qui existaient dans notre pays", notamment en termes de "convergences entre le privé et le public".

"Ils ne le savent peut-être pas tous"

"Nous allons aussi supprimer un certain nombre d'avantages qu'avaient certaines catégories de Français, y compris dans le monde politique", a-t-il embrayé, se tournant vers le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche, l'un des trois membres du gouvernement qui l'accompagnaient.

"Ils ne le savent peut-être pas tous, il faut leur annoncer avec douceur", a-t-il poursuivi sous les rires de l'assistance. Le Premier ministre n'a fourni aucun autre détail sur ses intentions. La retraite des parlementaires est particulièrement avantageuse. Elle leur permet notamment de cotiser double.

Lundi, le ministre du Travail Eric Woerth a appelé de ses voeux une réforme de ce régime "dans les jours qui viennent". "Je l'ai dit au président de l'Assemblée et au président du Sénat, ils en sont évidemment convenus", a déclaré Eric Woerth.

La polémique Boutin

La question de la rémunération du personnel politique a également été au centre d'une polémique la semaine dernière autour du cas de l'ex ministre Christine Boutin, qui depuis quelques mois cumulait sa retraite de parlementaire et son indemnité de conseillère générale avec le salaire d'une mission.

Après que la présidente du Parti chrétien démocrate (PCD) eut annoncé qu'elle renonçait à ce salaire, François Fillon a promis la mise en place d'une "doctrine uniforme" sur ces questions, notamment sur celle du cumul.