Sur la moitié gauche de l'écran, François Hollande. A droite, Nicolas Sarkozy. Pendant plus de deux heures et demie, les deux finalistes dans la course à l'Elysée se sont affrontés lors du traditionnel débat télévisé d'entre-deux-tours. Un face-à-face sans concession, marqué par plusieurs attaques directes et de franches oppositions. Revivez avec Europe1.fr ce moment-clé de la campagne, à quatre jours du scrutin présidentiel.
23h53. Le débat est terminé. Il reste quatre jours avant de départager dans les urnes les deux candidats, François Hollande et Nicolas Sarkozy. En attendant, venez voter sur Europe1.fr. "Qui, selon vous, a remporté le débat ?"
23h52. Conclusion de Nicolas Sarkozy. "Nous sommes dans un monde dangereux, un monde difficile, où il faut savoir prendre des décisions, tenir un cap et assumer ses responsabilités", lance Nicolas Sarkozy. "J'ai beaucoup réfléchi avant d'être candidat. Si je le suis, c'est parce que j'ai la passion de la France et que je souhaite vous conduire dans ce monde difficile pour les cinq années qui viennent".
23h49. Conclusion de François Hollande. "Ce débat a été utile. il a montré des différences. Nous n'avons pas le même projet. Le bilan de Sarkozy a été jugé particulièrement plus lourd", a estimé François Hollande. "Moi, je veux changer de méthode. Le choix est simple, est-ce que les Français veulent continuer une politique qui n'a pas marché ou changer", a-t-il poursuivi. "Il n'y a pas de peur à installer. ce que je souhaite, c'est que les Français reprennent espoir".
23h41. La présence militaire en Afghanistan. "Aucune raison de maintenir nos troupes au-delà de 2012", prévient Hollande. "Le travail n'est pas terminée", estime Nicolas Sarkozy. "Il reste une région à confier à nos amis afghans. L'armée française tiendra ses promesses", ajoute-t-il.
"Monsieur Hollande, je ne prendrai pas de leçon d'un parti politique qui a voulu se rassembler derrière Dominique Strauss-Kahn", lance Sarkozy. "Ce n'est pas moi qui ai nommé Dominique Stauss-Kahn au FMI", répond Hollande.
23h27. La conclusion approche. "Vous avez eu une présidence partisane, partiale, et vous en payez aujourd'hui les conséquences", lance François Hollande. "C'est un mensonge", lui réplique Nicolas Sarkozy.
23h22 : Sarkozy moque la "normalité" de Hollande. Après la tirade de François Hollande, Nicolas Sarkozy lui répond : "Vous avez parlé d’un président normale. La fonction d’un président n’est pas normal." Et d'enfoncer le clou : "Votre normalité n’est pas à la hauteur des enjeux."
23h15. Le débat déjà parodié sur Internet. Des publicités pour le "Zipad", un débat arbitré à coups de sabres laser par Dark Vador, une "alerte-enlèvement" lancée pour les journalistes Laurence Ferrari et David Pujadas : les internautes qui suivent le débat préfèrent visiblement en rire. Une compilation de meilleurs détournements est à découvert sur le blog Ledebat.
23h10. Place au nucléaire. "Nous avons une double dépendance, à l'égard du pétrole et du nucléaire", juge François Hollande, lors d'un échange sur l'énergie. Mon objectif est d'arriver à 50% de ressources nucléaire à l'horizon 2025, nous sommes actuellement à 75%", explique le candidat socialiste. "Une seule centrale fermera durant le prochain quinquennat, Fessenheim". "C'est la plus vieille de France. Elle se trouve sur une zone sismique et à côté du canal de l'Alsace", développe François Hollande. "Mieux va une position intelligente qu'une position dogmatique, argumente-t-il.
23h. Sarkozy attaque Hollande sur la burqa. Revenant au sujet de l'interdiction de la burqa, lors du débat d'entre-deux-tours, Nicolas Sarkozy lance à François Hollande qu'il a manqué de courage. "Monsieur Hollande, je sais que vous avez le sens de l'humour mais pas sur ça. (...) Quand il a fallu avoir du courage pour voter la loi sur la burqa, vous étiez aux abonnés absents. Vous avez voté la résolution, mais pas la loi. Vous n'avez même pas eu le courage de voter non. La vérité, c'est que vous aviez peur de l'incapacité pour la République de faire respecter cette loi", assure-t-il.
22h42. Place aux questions liées à l'immigration. François Hollande tacle Nicolas Sarkozy, rappelant que son rival a changé d'avis sur la question du droit de vote des étrangers aux élections municipales. Le candidat socialiste explique comment il compte faire passer cette loi s'il est élu. Pour Nicolas Sarkozy, il est "irresponsable de proposer un vote communautaire alors que nous sommes face à des tensions identitaires particulièrement fortes".
22h40. Nouvelle passe d'armes."Je ne critique pas la France, je critique le président de la France", indique Hollande. "Je représente la France", répond Nicolas Sarkozy. "Ne confondez pas la votre personne et le France", conclut le candidat socialiste.
22h35. Quand Sarkozy reprend du Mitterrand. "Je ne suis pas votre élève", martèle Nicolas Sarkozy à François Hollande. Une petite phrase que le président sortant a "piqué" à François Mitterrand. Interrogé par son adversaire sur le cours du mark, le candidat socialiste avait lancé : "Je ne suis pas votre élève et vous n'êtes pas le président de la République ici.
22h30. Hollande renvoie Sarkozy à son bilan. Alors que Nicolas Sarkozy reprochait à François Hollande de vouloir s'inspirer de la politique menée en Espagne par José Luis Zapatero, le candidat socialiste a répliqué : "mais personne ne propose ce modèle-là. C'est quand même curieux qu'à chaque fois vous alliez chercher ailleurs. Parlez de vous, de votre bilan, de votre politique", a-t-il lancé à Nicolas Sarkozy.
22h20. L'Europe s'invite dans le débat. Nicolas Sarkozy fait la leçon à François Hollande. "Vous croyez qu'on arrive avec son petit costume et hop, on change les règles", demande le président sortant. "Monsieur Hollande ne connaît pas l'Europe. On ne fait pas des oukazes, on ne dit pas 'voilà ce que je veux faire en tapant du poing sur la table", conclut Nicolas Sarkozy.
22h10. Hollande repart à l'offensive. Lors d'un échange sur la fiscalité, François Hollande reproche à Nicolas Sarkozy d'avoir "distribué des chèques à des contribuables fortunés", en évoquant le paquet fiscal. "Vous les connaissez, je ne vais pas le citer, ce sont vos proches", ajoute le candidat socialiste."Voilà une différence entre vous et moi. Je protège les enfants de la République, vous vous protégez les plus privilégiés, c'est votre droit", estime François Hollande.
22h09. Sarkozy et Hollande s'écharpent sur les impôts. "Il y a une différence entre nous, vous voulez moins de riches, je veux moins de pauvres. La France est le pays avec la Suède où les impôts sont les plus élevés", souligne le président sortant. "Et il y a plus de pauvres et des riches plus riches", rétorque François Hollande.
22h08. Sarkozy cite Fabius. Vous avez toujours un socialiste pour vous servir de référence", attaque François Hollande, en réponse à Nicolas Sarkozy qui vient de lui lancer : "je n'irais pas jusqu'à vous dire ce qu'à dit de vous Laurent Fabius ?". "C'est votre méthode. Vous avez déjà cité Martine Aubry, Manuel Valls, et maintenant Laurent Fabius", développe le candidat socialiste. "Est ce que vous voulez que je vous serve les noms de tous les responsables de droite qui ont dit du bien de vous. Parce que je pourrais pour votre service un certain nombre", ironise encore François Hollande.
22h07. Montebourg déclare Sarkozy K.O. Sur Twitter, le candidat de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg, estime que Nicolas Sarkozy est désormais "sur le champ de bataille de Waterloo".
Nicolas Sarkozy est sur le champ de bataille de Waterloo, mais il ne s'en rend pas compte #VoteHollande#ledebat— Arnaud Montebourg (@montebourg) May 2, 2012
22h00. Sur Twitter, les politiques continuent de commenter massivement le débat, en apportant leurs précisions.
#Sarkozy febrile ce soir.Ne regarde pas son interlocuteur dans les yeux.Ou est le President serein dont la France a besoin dans la crise?— Najat Belkacem (@najatvb) May 2, 2012
#AvecSarkozy @NicolasSarkozy prend la main sur les chiffres la crédibilité la précision !— Rosso-Debord Valerie (@VRossoDebord) May 2, 2012
Francois Hollande maitrise tous les sujets, tous les dossiers ! #LeDebat#VoteHollande#FH2012— François Rebsamen (@frebsamen) May 2, 2012
21h57. Sarkozy passe à l'attaque. Le président raille l'incompétence de son rival. "François Hollande, vous qui êtes depuis si longtemps éloigné des dossiers". "Quel père la vertu vous faites!",ironise Nicolas Sarkozy, raillant les propositions de François Hollande sur le pouvoir d'achat. "Permettez moi de vous dire que dans votre volonté de démontrer l'indémontrable, vous mentez", ajoute le président sortant. "C'est votre leitmotiv", rétorque Frnaçois Hollande.
21h52. Hollande dans sa loge. Le chef de cabinet de François Hollande a posté sur son compte Twitter une photo de François Hollande dans sa loge, avant que le débat commence.
Quelques minutes avant le débat, avec un François Hollande, calme, serein et déterminé en loge. #FH2012twitter.com/Faouzi_Lamdaou…— Faouzi Lamdaoui (@Faouzi_Lamdaoui) Mai 2, 2012
21h50. Sarkozy félicite Valls. Répondant au sujet de la TVA anti-délocalisation, Nicolas Sarkozy a déclaré que Manuel Valls avait raison sur ce point. "J'ai entendu Manuel Valls dire que la TVA anti-délocalisation était la solution et il a raison. Que sont les accords compétitivité emploi ? L'idée est de garder une loi, celle des 35 heures. Mais si dans une entreprise, les acteurs se mettent d'accord pour ajuster le temps de travail et les salaires, pourquoi l'Etat les en empêcherait ?", a-t-il avancé. "C'est ce qui s'appelle une économie moderne dans un monde moderne", a-t-il conclu.
21h45. Hollande attaque encore. "Sur la croissance, vous l'avez mise à zéro, vous n'êtes pas forcément le mieux autorisé ou le plus compétent pour nous dire comment il faut la relancer", tacle François Hollande.
"Vous êtes toujours content de vous !", lance François Hollande à Nicolas Sarkozy. "C'est un mensonge. Je ne suis pas toujours content de moi", répond Nicolas Sarkozy. "Monsieur Hollande, ce n'est pas le concours de la petite blague", conclut le président sortant.
21h30. Bataille de chiffres. "Je vais me permettre de vous apprendre quelque chose". Nicolas Sarkozy conteste les chiffres avancés par François Hollande en matière d'énergie. Réponse de François Hollande : "ce n'est pas vous qui donnez les notes dans ce débat !".
21h29. Sur Twitter, les politiques commentent massivement le débat. A l'image de Corrine Lepage de Cap21 qui soutient François Hollande.
#LeDebat#Hollande ne voit pas#Sarkozy comme victime. nous non plus.— Corinne Lepage (@corinnelepage) May 2, 2012
21h20. Sarkozy moque Hollande. La banque publique "existe déjà". "C'est formidable, je l'ai déjà fait", raille-t-il. "Au moins, cette proposition, vous la ferez !"
> Quel est le bilan de Nicolas Sarkozy sur le front du chômage ? Europe1.fr a fait les comptes.
21h17. Place aux questions économiques. François Hollande attaque Nicolas Sarkozy sur son bilan. "Le chômage a augmenté d'un million". "C'est énorme, c'est un record", lance le candidat socialiste.
"Vous aurez dû mal à vous faire passer une victime !", lance François Hollande en réponse à Nicolas Sarkozy qui vient de rappeler la déclaration d'un élu socialiste qui a comparé le rassemblement du Trocadéro à Nüremberg. "Vous n'avez pas condamné cette déclaration, reprochait-il à François Hollande.
21h10. Hollande attaque. "Moi, Je ne distingue pas le vrai travail du faux,les syndicalistes qui me plaisent et les syndicalistes qui ne me plaisent pas", a indiqué François Hollande à l'adresse de Nicolas Sarkozy lors du débat de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle. "Je n'essaie pas de savoir qui est né ici depuis combien de générations, ou qui habite là, parce que je pense que nous sommes tous Français, et nous devons nous retrouver dans le même esprit e rassemblement, dans la même unité", a estimé le candidat socialiste.
21h03. Nicolas Sarkozy expose sa vision. "J'ai écouté Monsieur Hollande, c'est assez classique ce qu'il a dit, c'est ce qu'on dit à chaque débat", a-t-il commenté. "Moi, je veux que ce soit un moment d'authenticité, pas avec des paroles creuses. C'est un choix historique. Et mon ambition est qu'à l'issue de ces deux heures, ceux qui n'ont pas fait leur choix, aient une idée précise", a-t-il poursuivi. "Je ne suis pas l'homme d'un parti, le rassemblement c'est parler à tous, y compris à ceux qui ne partagent pas vos idées. C'est la grande différence entre nous deux. Etre vrais, c'est ça notre défi Monsieur Hollande", a-t-il terminé.
21h01. François prend la parole en premier. "Je dois dire quel président je serai ce soir, je veux être le président de la justice, du rassemblement". "Nous traversons une crise grave qui frappe les plus exposés", a-t-il ajouté. "Je serai le président du redressement, le chômage est à un niveau historique, la compétitivité s'est dégradée". "Je veux être le président du rassemblement, car je considère que c'est de toutes les forces de la France que nous avons besoin", a-t-il dit à la fin de son introduction."
Sur la moitié gauche de l'écran, François Hollande. A droite, Nicolas Sarkozy.
20h54. Le décor vous convient ? "Oui, il est très beau", répond François Hollande à quelques minutes du débat. Puis, il ajoute : "il fait un peu frais".
20h26. NKM y croit. "Je ne crois pas qu'il faille renverser la vapeur. Je la sens dans le bon sens cette dynamique! ", a assuré, à son arrivée, la porte-parole du candidat UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet.
20h10. Sarkozy arrive dans les studios. Le président sortant est arrivé accompagné de son épouse, Carla Bruni. Nicolas Sarkozy a assuré qu'il était "concentré" et "déterminé". "Ce n'est pas un débat pour moi, pas pour François Hollande, mais c'est un débat pour les Français", a ajouté le candidat de l'UMP.
20h09. Hollande se dit "concentré". A moins d'une heure du débat, François Hollande, interrogé par des journalistes, s'est dit "concentré". Le candidat socialiste assure vouloir "un bon débat" mais ne veut pas faire de "pronostics" sur l'issue du débat.
Le candidat socialiste est descendu de voiture et a fait quelques pas pour aller parler aux salariés de PSA venus manifester. Un geste symbolique. Il s'est ensuite dirigé dans le studio, accompagné de Valérie Treirweiler, Manuel Valls, Aquilino Morelle.
20h00 - Comment Hollande a-t-il préparé le débat ? Dans la matinée, le candidat socialiste a ouvert aux caméras - quelques minutes seulement - la salle de réunion où il préparait le débat.
19h49 - Des salariés de PSA Aulnay manifestent devant le studio. Plusieurs dizaines de salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois manifestent près du studio 107 où doit se tenir le débat.
19h50 - Les deux camps se préparent. A une heure du débat, élus PS et UMP exhortent leurs sympathisants à commenter la rencontre Hollande-Sarkozy sur les réseaux sociaux. Pour preuve ces messages envoyés par la députée PS Elisabeth Guigou et la députée UMP Laure de la Raudière sur Twitter :
Ce soir apportons notre soutien aFrancois Hollande en tweetant nos réactions au débat pendant et après .EG #FH2012— Elisabeth Guigou (@elisabethguigou) May 2, 2012
Ce soir, rv à Bailleau-le-Pin (3ème circo Eure-et-Loir) pour regarder le débat FH2012 - NS2012. Belle soirée en perspective. #avecSarkozy— Laure de La Raudière (@lauredlr) May 2, 2012
19h30 - Place au débat dans 1h30. François Hollande ouvrira le bal, tandis que le président sortant aura le mot de la fin. Les deux hommes confronteront leurs positions sur plusieurs thèmes : pouvoir d’achat, emploi, dette, immigration, style de présidence puis les dossiers internationaux. Le débat devrait durer 2h30.
19h20 - Soirée télé dans le bureau d'Aubry. Martine Aubry a convié Ségolène Royal et plusieurs dirigeants du PS, notamment Laurent Fabius, Harlem Désir et Jean-Marc Ayrault, à regarder jeudi soir dans son bureau le duel opposant François Hollande à Nicolas Sarkozy.
19h10 - Sarkozy donne rendez-vous. "Vous serez ce soir des millions à regarder le débat, moment de vérité sur les projets et les personnalités", écrit le président sortant sur son compte Twitter.
Vous serez ce soir des millions à regarder le débat, moment de vérité sur les projets et les personnalités. Je vous y donne rdv -NS— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) Mai 2, 2012
18h45. David Pujadas dévoile le programme. Sur Europe 1, celui qui arbitre le débat avec Laurence Ferrari, a donné quelques précisions sur le déroulement de la soirée. "Une petite heure sur l'économie, trois gros quarts d'heure sur les thèmes de société, un quart d'heure sur la politique et un quart d'heure sur les thèmes de politique étrangère".