Trois jours après la déroute de la droite aux élections régionales, Nicolas Sarkozy a martelé qu'il "tiendrait ses engagements", mercredi lors d'une déclaration à l'issue du conseil des ministres.
Pas de changement "de cap"
Le chef de l'Etat a en effet estimé que "rien ne serait pire que de changer de cap" et a promis de "continuer les réformes". "Je comprends votre impatience", a-t-il insisté avant de préciser : "je me dois d'y répondre mais rien ne serait pire que de changer de cap du tout au tout en cédant à l'agitation d'une période électorale".
Pour le président, "les conséquences économiques et sociales de la crise financière, la nécessité de tirer les leçons de ce qui s'est passé, exigent du sang-froid". "Vous m'avez fait confiance pour moderniser la France, je tiendrai mes engagements", a-t-il également précisé.
Le dossier retraites réglé "dans 6 mois"
Au premier rang des réformes que le président entend mener à bien : les retraites. "Je ne passerai pas en force", a d'abord assuré Nicolas Sarkozy. Mais, le président de la République a immédiatement ajouté : "avant six mois, les mesures nécessaires et justes (...) auront été adoptées".
La taxe carbone au niveau européen
Concernant la taxe carbone, Nicolas Sarkozy a, par ailleurs, confirmé qu'il subordonnait désormais la mise en place d'une taxe carbone en France à la création d'un tel dispositif aux frontières de l'Union européenne. "Le dumping environnemental menace nos emplois. Il serait absurde de taxer les entreprises françaises en donnant un avantage compétitif aux entreprises des pays pollueurs", a martelé le chef de l'Etat.
"Je confirme notre choix d'une fiscalité écologique mais je subordonne la création d'une taxe carbone intérieure à une taxe aux frontières qui protègera notre agriculture et nos industries contre la concurrence déloyale de ceux qui continuent à polluer sans vergogne", a-t-il expliqué.