La réunion du bureau politique de l’UMP, mardi matin à l’Assemblée, risque de rester longtemps dans les mémoires de ceux qui y ont participé. Une quarantaine de membres qui ont assisté à la vaine tentative de Jean-François Copé à son poste. Pour certains, le spectacle a été dur à supporter. Roger Karoutchi est de ceux-là. Le sénateur des Hauts-de-Seine avait soutenu Jean-François Copé dans la guerre des chefs de l’automne 2012. Et il ne conservera semble-t-il pas un bon souvenir de la réunion de mardi.
"Ça ressemblait à ‘meurtre dans un parking’". "Déjà, ça se passait dans la salle 6217 de l’Assemblée, c’est un sous-sol, sans fenêtres, un peu glauque", a raconté l’ancien secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement. "Ça ressemblait un peu à ‘meurtre dans un parking’. Il était seul derrière la tribune et en face il y avait les 40 membres du bureau politique, certains le soutenant, d’autres le critiquant. C’était une scénographie très dure, en réalité", a estimé l’élu des Hauts-de-Seine.
Karoutchi – "Cela ressemblait un peu à meurtre..."Il souhaitait rester à la présidence". Pour autant, Roger Karoutchi a assuré que "le débat lui-même n’a été ni injurieux ni insultant". Mais il a été "plus rude" qu’escompté par le futur ex-président de l’UMP. "Lorsqu’il est rentré dans la salle, Jean-François Copé était disposé à dire qu’il était OK pour un congrès en octobre, et qu’il souhaitait rester à la présidence jusqu’en octobre", a raconté Roger Karoutchi. "A la fin de la fin, il a considéré que s’il fallait passer de semaines à se battre contre les uns et les autres, ça n’avait pas beaucoup de sens, à partir du moment où il était décidé en tout état de cause à partir en octobre", a-t-il conclu.
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