Ségolène Royal a consulté Dominique Strauss-Kahn avant d'annoncer sa candidature aux primaires du PS. C'est ce qu'a répété la présidente de la région Poitou-Charentes, mardi soir sur France 2. Elle l'avait déjà expliqué dans la matinée sur France Inter, ajoutant que DSK ferait un bon Premier ministre.
"La responsabilité qui est la mienne, si je suis la candidate PS, si ensuite je suis élue présidente de la République, c’est de vous dire aujourd’hui que le meilleur chef de gouvernement, c’est Dominique Strauss-Kahn", avait insisté Ségolène Royal, au lendemain de l’annonce de sa candidature aux primaires du PS, laissant entendre que DSK pourrait être son Premier ministre, en cas de victoire.
Une "alliance fraternelle" floue
La présidente de la région Poitou-Charentes a également expliqué avoir formé une "alliance fraternelle" en vue de l'élection présidentielle de 2012, une alliance dont les contours reste encore flous.
"Je fais ce mouvement dans le respect de tout le monde. La compétition ne se fait pas les uns contre les autres, elle se fait en regardant les Français", a-t-elle souligné avant d’ajouter : "Nous avons une alliance fraternelle entre nous [Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry et Ségolène Royal], pour qu'il n'y ait pas de guerre des chefs, pour que nous nous respections (...) et que nous puissions le moment venu nous rassembler", a-t-elle fait valoir.
"Le moment venu, je verrai avec Dominique"
En somme, "le moment venu je verrai avec Dominique quel est le meilleur 'dispositif gagnant' s'il revient", a assené Ségolène Royal insinuant qu’elle pourrait alors se retirer des primaires. La candidate a toutefois tenu à nuancer : "Je ne vais pas aujourd'hui, alors que je m'engage dans cette candidature, vous dire que je vais la retirer. J'ai dit, et je m'en tiens à cela, que le moment venu je verrai avec Dominique quel est le meilleur dispositif gagnant".
Dans la soirée, sur France 2, Ségolène Royal est revenue sur ce point, précisant : "de deux choses l'une, soit DSK change d'avis et décide de revenir au mois de juin et je lui ai dit très clairement : 'Si tu décides de revenir au mois de juin, nous en parlerons ensemble et mettrons en place le dispositif gagnant'", a-t-elle indiqué estimant que Dominique Strauss-Kahn ne se représenterait pas.
Pour Royal, DSK a décidé ne pas se présenter
"Il a déclaré très clairement - sa parole doit être respectée il faut le laisser libre de sa décision - qu'il décidait de rester à la tête du Fonds monétaire international jusqu'en 2012", a-t-elle rappelé, en allusion à un récente interview du patron du FMI à l'hebdomadaire allemand Stern daté du 18 novembre.
Et c'est en évoquant encore Dominique Strauss-Kahn que Ségolène Royal a conclu : "en aucun cas une candidature doit être interprétée comme une tentative de barrer la route à Dominique Strauss-Kahn, comme je le lis ici ou là. C'est lui qui est le mieux placé, ce serait absurde", a-t-elle assuré.