Prévu de longue date, repoussé en raison de la tuerie de Toulouse, le meeting de Rennes de François Hollande devait faire le "trait d'union" entre la candidate de 2007 Ségolène Royal et le candidat de 2012. Mais, mercredi soir, au Parc des expositions de la ville, le passage de relais entre les deux politiques a été des plus brefs.
Ségolène Royal et François Hollande sont bien apparus ensemble, mais ce rapprochement n'a duré que quelques secondes.
"Royal, un symbole de l'unité"
Sous les applaudissements du Parc des expositions, François Hollande est d'abord monté sur la scène que venait de quitter Ségolène après un discours d'une demi-heure, quand elle-ci, très souriante, est venue le rejoindre.
Les deux socialistes ont alors salué la foule, mais la présidente de Poitou-Charentes est très vite repartie, laissant seul sur scène celui qui fut son compagnon pendant trente ans. Il n'y a eu ni accolade, ni embrassade.
"Ségolène Royal est là aussi comme symbole de l'unité, unité qui a manqué en 2007, et qui est là, puissante, irréversible", lui a ensuite rendu hommage François Hollande.
"Le changement commencera tout de suite"
François Hollande a ensuite entamé un long discours détaillant, presque point par point, son agenda en cas de victoire. "Nous sommes prêts, prêts à agir, à décider, prêts à changer", a ainsi lancé le député de Corrèze devant 18.000 sympathisants.
"Le changement commencera tout de suite", a-t-il encore martelé avant de souligner : "Quand il y a urgence, les pouvoirs publics doivent prendre des mesures tout de suite".
Le projet de Sarkozy "c'est son bilan en pire"
A la veille de la présentation du programme de son adversaire UMP, François Hollande a enfin fustigé "le projet caché", celui "de l'austérité", de Nicolas Sarkozy. "Le candidat sortant va demain présenter son projet. Je vois votre impatience, je mesure votre inquiétude. Je vais vous faire une confidence. Je vais vous le dévoiler, vous gagnerez 24 heures", a-t-il ironisé lavant d'asséner : "son projet, c'est son bilan en pire". Mais "cette fois-ci, sans aucune limite, aucun tabou".
Comme il le fait depuis deux semaines, lors de ses meetings, François Hollande a conclu en appelant "au combat, pas à l'indignation". "Je vous appelle à la victoire", a-t-il dit, mettant en garde contre le danger de l'abstention et de la dispersion entretenu selon lui par Nicolas Sarkozy.
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