Encore une fois, elle a martelé son slogan : être "la présidente des solutions". Dans une interview donnée, dimanche au Parisien, Ségolène Royal a répété son leitmotiv s'attaquant frontalement au bilan économique du chef de l'Etat sortant, le "président-déficit".
Sarkozy "a plus que doublé le déficit public"
"Nous sommes présidés par "le président-déficit" : il a plus que doublé le déficit public, en grande partie à cause des cadeaux fiscaux aux grandes fortunes", a ainsi fustigé la présidente de la région Poitou-Charentes.
Selon elle, "l'Etat s’est surendetté en renflouant les banques sans aucune contrepartie. Je propose l’entrée de l’Etat au capital des banques qui sont aidées et l’interdiction de la spéculation sur les dettes publiques. Dans les pays qui contrôlent le système bancaire, la croissance est au rendez-vous", a analysé Ségolène Royal.
Face aux enjeux de la crise liée à l'endettement des Etats, la candidate à la primaire socialiste a ensuite insisté sur la nécessité d'ouvrir des "états généraux sur la réforme des prélèvements et de l’impôt, puis un référendum pour stabiliser les règles pendant cinq ans".
Appel pour un débat entre les candidats
Largement distancée dans les sondages par François Hollande et Martine Aubry, les deux favoris de la primaire PS, l'ex-candidate de 2007 a jugé que "les sondages actuels sont des bulles spéculatives" et a dénoncé l'absence de débats entre candidats. "Certains veulent rester dans le confort des sondages", a-t-elle asséné.
"Je vais prouver que je suis la plus forte et la plus expérimentée pour battre Nicolas Sarkozy, pour rassembler largement de l’extrême gauche aux centristes humanistes et surtout pour agir vraiment", a conclu Ségolène Royal... Avant d'ajouter : "Je suis la présidente des solutions".
Reste que dimanche, une autre socialiste faisait la Une des journaux : Martine Aubry, qui dans le Journal du Dimanche propose, elle aussi, des solutions pour faire face à la crise.