C'était une visite symbolique. Ségolène Royal s'est rendue dimanche à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, terre d'élection de Dominique Strauss-Kahn. La candidate à la primaire socialiste, qui avait programmée cette visite avant les dernière révélations de l'affaire DSK, a affirmé qu'il s'agissait "d'une heureuse coïncidence" et d'un "message d'amitié envoyé à Dominique".
Reçu par le maire de la ville François Pupponi, un proche de Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal a reçu un accueil chaleureux, ponctué de bains de foules, d'embrassades et de multiples poignées de main.appelé à ne pas "mettre la pression" sur Dominique Strauss-Kahn concernant son éventuel retour en politique. Il faut le "laisser respirer", a-t-elle estimé.
"Eviter les déclarations intempestives"
"Je crois qu'il faut éviter les déclarations intempestives. Parce qu'il y a eu d'autres déclarations intempestives dans l'autre sens il y a quelques jours. Aujourd'hui, ceux qui tenaient une thèse font des revirements précipités et parfois étonnants", a déclaré Ségolène Royal.
La candidate malheureuse à l'élection présidentielle de 2007 a souligné l'existence "d'un certain nombre de zones d'ombre" sur lesquelles l'enquête "fera la lumière". "Il y a à la fois la vérité, la contre-vérité, il y a des rumeurs, du fantasme. Chacun doit maîtriser son expression et ses hypothèses", a ajouté Ségolène Royal.
"A Dominique de décider ce qu'il veut faire"
Ségolène Royal a également redit qu'elle n'était pas opposée à une modification du calendrier de la primaire socialiste pour 2012 : "Les choses sont très simples: s'il faut retarder le calendrier, nous le ferons mais ce sera à Dominique de décider ce qu'il veut faire."