Ségolène Royal semble apaisée. Interrogée mardi sur Europe 1 pour savoir qui elle rejoindrait en cas de duel Hollande-Aubry à la primaire socialiste, la présidente de la région Poitou-Charentes a souligné que ses "raisons personnelles n'ont rien à voir dans une stratégie présidentielle". "Les Français auront davantage de choix", a-t-elle promis, sans toutefois balayer l'hypothèse d'un rapprochement politique avec son ancien compagnon.
Et la candidate malheureuse en 2007 de revenir sur son parcours personnel. "J'ai subi beaucoup d'épreuves mais je suis une femme politique déterminée, courageuse, honnête, engagée, qui fait ce qu'elle dit", a-t-elle assuré.
"Un effort sur moi-même"
"J'ai fait un effort considérable sur moi-même pour passer sur un certain nombre de choses, que ce soient les trahisons privées, les trahisons publiques, les problèmes de tricherie du Congrès (de Reims, ndlr) et tout le reste, le manque de soutien en 2007. J'ai surmonté tout cela", a-t-elle expliqué.
"J'ai surmonté tout cela", assure Ségolène Royal :
Quant à l'éventuelle candidature de Martine Aubry à la primaire socialiste, Ségolène Royal ne semble pas persuadée de la détermination de la patronne du PS. "Elle devait soutenir Dominique Strauss-Kahn, elle me l'avait dit", a-t-elle raconté. "Donc il faut maintenant qu'elle change de stratégie, ça n'est pas rien de décider d'une candidature à l'élection présidentielle".
"Ma conviction personnelle, c'est qu'elle hésite encore et c'est normal. Qu'on lui laisse le temps de réflexion", a plaidé la candidate déclarée à la primaire socialiste. Mais avec l'affaire DSK, la candidature de Martine Aubry à la présidentielle semble plus que probable.