A un mois du premier tour de la primaire socialiste, Ségolène Royal règle ses comptes avec ses deux principaux rivaux. Face aux récents sondages qui donnent François Hollande et Martine Aubry largement devant elle au premier tour de la primaire, elle a décidé de passer à l'offensive.
Des rivaux inexpérimentés
Dans une interview au Figaro mercredi, elle attaque avec virulence son ancien compagnon et favoris des sondages, François Hollande. "Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction", lâche-t-elle. "Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ?".
L'actuelle présidente du PS, Martine Aubry, n'a pas été épargnée par la salve de critiques de Ségolène Royal. La candidate de 2007 estime que Martine Aubry est peu expérimentée. "Sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile", commente-t-elle.
Ségolène Royal se trouve mieux préparée
Ségolène Royal s'estime en effet mieux préparée que ses rivaux. C'est une des premières à s'être lancée dans la course à la primaire en novembre 2010. Avant cette date, elle préparait le terrain en organisant, partout en France, des universités populaires participatives.
Alors que la rentrée est marquée par la sortie de nombreux livres de candidats à la primaire, Ségolène Royal en profite pour tacler les ouvrages de ses deux rivaux. "François Hollande avait promis un livre sur son projet, il publie une compilation de discours et Martine Aubry se contente d'écrire une lettre aux Français", glisse-t-elle.
"Un aveu d'irritation"
Interrogé par Europe1 jeudi matin, André Vallini, proche de François Hollande, a déploré les attaques de Ségolène Royal. Pour le député de l'Isère, les remarques de Ségolène Royal sont "un aveu d'irritation, d'exaspération."
"Je trouve que l'ambiance devient tendue entre les candidates et François Hollande, et c'est dommage", commente-t-il.