Quelques heures avant le débat d’entre-deux tours, une balle de plus vient se mettre dans le camp de François Hollande. Le soutien de son ex-compagne Ségolène Royal, qui veut "amplifier le résultat du 1er tour" : le député de Corrèze est arrivé en tête dimanche dernier, avec 39,2% des voix. Loin devant la deuxième finaliste de ce débat qui, elle, plafonnait à 30,4%.
Une décision que François Hollande s'est empressé de saluer mercredi, insistant dans un communiqué sur "l'élégance et la responsabilité" de la mère de ses enfants."Celle qui fut notre candidate en 2007" "sait combien le rassemblement est indispensable pour donner de la force dans la bataille électorale", a-t-il ajouté. De son côté, Martine Aubry a affirmé, par la voix de sa porte-parole Anne Hidalgo, qu'elle "respectait" le "choix personnel" de Ségolène Royal.
"Un moment décisif de l'histoire"
Pour justifier son choix, Ségolène Royal se fait grandiloquente : "La France va se trouver en mai 2012 à un moment décisif de son histoire. Nous n'avons pas le droit, à gauche, de manquer ce rendez-vous avec les Français qui nous attendent, efficaces et unis, à leur service", scande-t-elle dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Elle a donc choisi de conseiller à ses peu nombreux électeurs (7% des voix au premier tour de la primaire) de voter Hollande dans un souci "de l’intérêt général". "Nous devons donner un élan à notre candidat avec une nette avance qui ne laissera aucune prise à la droite", estime l’ex-candidate à la présidentielle de 2007.
Les "solutions" de Royal au programme d'Hollande
Sur le fond, Ségolène Royal juge que "les solutions neuves" qu’elle défend sont au programme de François Hollande. Et de citer, en vrac, "la réforme bancaire", "la lutte contre les licenciements boursiers", "la moralisation politique avec le non-cumul des mandats" et "la mutation écologique de l'économie".
Le soutien de Ségolène Royal à François Hollande vient s'ajouter à ceux de Manuel Valls (5,6% des voix) et de Jean-Michel Baylet (0,6%). Reste à savoir vers qui se tournera Arnaud Montebourg, troisième homme de la primaire, plus que jamais en position d'arbitre.