"Moi, je suis dans le crash". Dans une interview donnée lundi au Figaro, Ségolène Royal revient sur sa défaite à La Rochelle aux élections législatives de juin dernier. Une humiliation violente imméritée, selon ses déclarations faites en Afrique du Sud.
"La Rochelle, c'est une injustice. Un crash. Un accident de parcours. Je ne mérite pas ça", assure-t-elle, au Cap où elle a assisté au congrès de l'Internationale Socialiste.
La Rochelle, Trierweiler : "un double choc"
"Subir une humiliation comme cela, sous plusieurs angles, c'est violent", ajoute-t-elle faisant référence au tweet de soutien à Falorni signé de Valérie Trierweiler."Ca reste un double choc", explique-t-elle.
Il n'était donc pas question pour elle de revenir à La Rochelle pour l'université d'été du PS le mois dernier. "J'aurais été pourchassée par les médias. Tout le monde m'aurait guettée, scrutée".
Comment voit-elle son avenir : "Je ne vais pas entrer au couvent !", ironise Ségolène Royal à propos de son avenir. Mais, dit-elle, "je ne veux pas qu'on parle d'un point de chute, c'est dégradant. Je n'ai pas besoin d'un lot de consolation". Quoi qu'il en soit, pour Ségolène Royal, "arrêter ? C'est impensable. J'ai trente ans de vie politique. C'est ma passion".
Et pour l'avenir
Pour l'heure, la présidente de la région Poitou-Charentes se satisfait de voir ses proches intégrer le gouvernement : "J'ai poussé une nouvelle génération. Les Valls, Peillon, ils ont émergé au congrès de Reims. Après, il y a eu Najat, Aurélie, Delphine, Guillaume... C'est un paradoxe : ils arrivent aux responsabilités, ils sont tous ministres, et moi je suis dans le crash".
Mais la situation pourrait changer dans les jours à venir. Le gouvernement envisage d'ailleurs de lui trouver une "fonction", a déclaré dans la matinée Najat Vallaud-Belkacem sur Canal +. "Elle a eu une année difficile", a dit la porte-parole du gouvernement. "Son utilité est d'ores et déjà avérée et on saura sans doute lui trouver une fonction, une responsabilité qui permette aux Français de continuer à bénéficier de son expérience et de son volontarisme", a-t-elle ajouté
Pour le reste, Ségolène Royal aimerait que la presse la "lâche", qu'on "la laisse tranquille". "Cette exhibition est sans limite, déplorable. Je ne mérite pas d'être peopolisée comme ça", assène-t-elle enfin.